Une commission opposée aux fermetures envisagées par le gouvernement

Les médecins-chefs des hôpitaux cantonaux de Thurgovie sont "extrêmement préoccupés" par le nombre croissant de patients Covid, non vaccinés pour la plupart.

Selon eux, seules des mesures immédiates plus strictes et un taux de vaccination plus élevé permettraient d'assurer les soins de santé à la population et d'éviter l'apparition d'une situation de triage.

Jusqu'à présent, il a été possible de surmonter les problèmes de capacité en reportant des opérations et en transférant des patients. Mais cela s'avère de plus en plus impossible, "car les unités de soins intensifs de toute la Suisse atteignent également leurs limites".

Ressources de 10 patients

Les médecins-chefs s'inquiètent donc de la prise en charge des patients qui ne sont pas atteints du Covid-19. Le risque existe que ces patients ne puissent plus bénéficier d'opérations urgentes qui ne sont possibles qu'avec un traitement simultané dans une unité de soins intensifs. Un patient Covid nécessite en effet des ressources qui seraient autrement à la disposition d'environ dix patients.

Face à la pression sur les soins intensifs due à l'augmentation des cas de Covid-19, le Conseil suisse des aînés (CSA) craint une discrimination des personnes âgées.

Le CSA a notamment pointé lundi les directives actuelles de triage en soins intensifs. On y lit notamment que si une thérapie très complexe et de longue durée se profile et qu'il y a pénurie de ressources, un traitement palliatif doit être privilégié dans le pire des cas. Ce traitement, poursuivi en dehors des soins intensifs, libère ainsi de la place.

Selon le CSA, cette mesure concerne particulièrement les seniors, souvent atteints de maladies préexistantes. Cette discrimination ne devrait pas exister. C'est pourquoi le CSA appelle l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) à réviser cette directive.

La commission de la santé publique du National appelle le Conseil fédéral à renoncer à la fermeture des restaurants, des bars, des discothèques et des piscines couvertes. Elle a refusé par 13 voix contre 9 cette variante mise en consultation vendredi par le gouvernement.

La commission accepte "tout au plus" la variante 2G, selon laquelle l'accès par exemple aux établissements culturels, aux installations de sport et de loisirs, aux restaurants et aux bars est réservé aux personnes vaccinées ou guéries. Par contre, aucun test ne pourra être exigé (2G+) et le port du masque ne sera pas obligatoire, indiquent les services du Parlement.

Certificat Covid pour les réunions privées

Dans le même temps, la commission recommande instamment l'utilisation du certificat Covid-19 pour les réunions privées, au sein de la famille ou entre amis, qui se tiennent dans des espaces clos et rassemblent plus de cinq personnes.

Elle exhorte en outre le Conseil fédéral à prendre des mesures visant à réduire les contacts, par exemple dans les transports publics et les écoles. Elle appelle de ses voeux "des directives claires" à l'intention des cantons concernant les tests à réaliser dans les classes primaires et secondaires lorsqu'un premier cas positif est déclaré.

Les Chambres ne sont toujours pas d'accord sur la loi Covid-19. Par 134 voix contre 54, le National veut que la Confédération intervienne auprès des cantons pour définir les capacités nécessaires de prise en charge des patients et planifier des réserves pour affronter les pics d'activité. Il faut financer des surcapacités dans ce secteur pour se préparer à l'année prochaine, a soutenu Pierre-Yves Maillard (PS/VD) pour la commission.

Le ministre de la santé Alain Berset estime que la loi Covid-19 n'est pas le bon instrument pour régler cette question. La loi est en effet limitée à 12 mois. L'objectif visé nécessite un plus long terme.

La Chambre du peuple n'est pas non plus d'accord avec les sénateurs sur les contrats conclus avec les fabricants de vaccins. La Confédération devrait les publier pour gagner en transparence. La décision est tombée par 109 voix contre 77. Cela ne nuit pas aux négociations que le Conseil fédéral mène avec les entreprises, car les clauses de confidentialité sont garanties, estime la majorité.

Dans le cadre de cette quatrième révision de la loi Covid-19, les deux Chambres se sont déjà mises d'accord sur le volet économique. Elles ont prolongé jusqu'à la fin 2022 plusieurs dispositions de soutien comme le parapluie de protection pour les grandes manifestations supracantonales ou les allocations pour perte de gain Covid.

Comme d'autres cantons, celui de Fribourg n'est pas épargné par les fraudes au certificat Covid. Des irrégularités ont ainsi été découvertes au sein du centre de dépistage de Granges-Paccot où de faux certificats ont été délivrés. Une enquête est en cours afin de déterminer l'ampleur de la fraude et d'identifier les coupables de ces agissements, a indiqué l'HFR.

Le centre de dépistage cantonal a été ouvert en mai 2020. Depuis cette date, ce sont plus de 106'000 tests qui ont été réalisés. Mais des certificats Covid ne sont toutefois délivrés que depuis la fin juin 2021. L'HFR relève que l'écrasante majorité du personnel a fait son travail de manière professionnelle et intègre.

L'institution dit tout mettre en oeuvre pour que la situation soit rapidement clarifiée afin d'assurer un fonctionnement serein et efficace de ce centre de dépistage. "Ceci est d'autant plus important que le volume d'activité est actuellement très élevé en pleine nouvelle vague pandémique", écrit l'HFR.

En juin dernier, la Task Force Enfance et jeunesse – mise en place à la fin 2020 en raison de la pandémie de Covid et qui réunit des professionnels de la Confédération et des cantons – a réalisé un sondage. Les responsables des cantons et plus de 130 de leurs prestataires du domaine de l’aide à l’enfance et à la jeunesse y ont participé.

Les résultats du sondage présentés lundi par la Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS) confirment les constats faits par d'autres études: beaucoup d’enfants et de jeunes expriment de la souffrance psychique en raison de la pandémie et le nombre de personnes sollicitant les services d’aide augmente.

"Moyennement bien"

Les responsables consultés estiment que la situation générale des enfants, des adolescents et des familles qui sont suivis par leurs services s’est plutôt péjorée par rapport à la situation précédant la pandémie. Un peu plus de la moitié estiment que les enfants et les adolescents avec lesquels ils sont en contact ne vont que moyennement bien.

Parmi les problèmes le plus fréquemment cités figurent l'anxiété et la dépression, les soucis dans le contexte scolaire ou professionnel, les conflits, l’inquiétude pour l’avenir professionnel et financier, le stress et l’isolement social.

Le sondage n’a pas été réalisé comme une étude scientifique et n’est pas représentatif, souligne la CDAS. Le but était d'identifier la perception subjective que les personnes interrogées se font de la situation.

>> Relire l'article : Covid 19, le cri de détresse des étudiants

La pandémie met une nouvelle fois à mal le décollage prévu de la nouvelle compagnie aérienne régionale bernoise Flybair. En raison de la demande insuffisante, cette dernière a annulé ses vols "Pop-up" à destination des Canaries prévus pour nouvel An.

La jeune société avait indiqué en novembre que ceux-ci ne seraient opérés qu'avec un taux de remplissage minimal de 80%. Or, la demande s'est effondrée en raison des derniers développements en lien avec la crise sanitaire, a signalé Flybair lundi dans un communiqué.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 23'511 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore 46 décès supplémentaires et 273 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 159'315 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 14,76%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 125'488, soit 1440,84 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,11. Les patients Covid-19 occupent 34,7% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 82,2%.

Au total, 66,43% de la population du pays est entièrement vaccinée et 47,28% des personnes âgées de 65 ans et plus ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'135'345 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 13'641'693 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'450 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 37'052.

Le pays dénombre par ailleurs 59'457 personnes en isolement et 40'018 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Retour sur la journée de lundi : Une commission opposée aux fermetures envisagées par le gouvernement

Les nouvelles mesures annoncées samedi par le canton de Neuchâtel, face à l'augmentation du nombre d'infections au Covid, sont entrées en vigueur lundi.

La limite du nombre de personnes dans des réunions privées passe à dix. Les établissements publics, eux, ne peuvent désormais accepter que les personnes vaccinées ou guéries (règle des 2G). Il faut aussi porter le masque lors de manifestations sans certificat à l'extérieur.

Et en cas de non-respect de ces nouvelles règles lors d'événements ou de fêtes, la police neuchâteloise procédera à des dénonciations. Mais elle assure qu'elle va favoriser la prévention et le dialogue, en comptant sur le bon sens de la population.

>> Les précisions de Romain Bardet dans le 12h30 :

Keystone - Laurent Gilliéron

>> Lire aussi : Nouvelles mesures urgentes contre le Covid dans le canton de Neuchâtel

En 2020, au plus fort des deux premières vagues de Covid-19, c'est au sein des EMS, que le nombre de décès a le plus augmenté.

Alors que la surmortalité était de 8% dans les hôpitaux, elle était deux fois plus importante dans les établissements de soins pour les aînés selon les chiffres publiés lundi par l'Office fédéral de la statistique. Et c'est à l'automne, durant le second pic de la pandémie, que l'essentiel de cette surmortalité est intervenue, atteignant alors un pic à 80%.

Et cette situation a aussi été lourde de conséquences financières pour les EMS. Les quelque 1500 établissements de Suisse ont bouclé leurs comptes 2020 avec des déficits globaux de 400 millions de francs. La dégradation est plus marquée encore dans la région lémanique, ou un EMS sur deux a fini l'année en déficit.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - Laurent Gilliéron

>> Lire aussi : La surmortalité a atteint 80% dans les EMS suisses à l'automne 2020

Pour les enfants de 5 à 11 ans, les doses de vaccin devraient être disponibles en début d'année, a indiqué Alain Berset lundi devant la presse. Il s'agit de vaccins spécifiquement adaptés à cette tranche d'âge, ce n'est pas un vaccin pour adultes, a-t-il précisé.

Des informations et recommandations à la population doivent être fournies très prochainement par la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a annoncé de son côté Virginie Masserey, cheffe de section à l'OFSP.

"Les parents pourront alors prendre une décision en toute connaissance de cause". La Suisse compte 600'000 enfants dans cette tranche d'âge.

>> Voir le sujet du 12h45 :

En conférence de presse au côté d'Alain Berset, le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé a défendu le fédéralisme, parfois remis en question dans le cadre de la crise sanitaire.

"A ma connaissance, les pays centralistes ne sont pas dans une meilleure situation", a souligné Lukas Engelberger.

"Chez nous, c'est plus compliqué", a-t-il admis, mais au final ce sont les résultats qui comptent. Et en Suisse, ils ne sont pas si mauvais, estime le représentant des cantons.

Les mesures prises par les cantons et la Confédération depuis deux semaines "n'ont pas déployé tous leurs effets", a constaté lundi le ministre de la Santé Alain Berset à l'issue d'une rencontre avec les cantons. "Il faut absolument accélérer le rythme des vaccinations" de rappel, a-t-il déclaré devant la presse.

Jusqu'à la fin de l'année, 3,3 millions de personnes en Suisse seront éligibles pour le "booster". Les cantons fournissent de gros efforts en ce sens, mais il faut arriver à administrer 100'000 doses par jour a-t-il estimé.

"Nous ne savons pas ce que signifie le variant Omicron pour la population suisse, avec un âge médian de 42 ans, contre 27 ans en Afrique du Sud par exemple. C'est une grande différence", a encore souligné Alain Berset.

"Notre but est une société ouverte"

Le travail et la collaboration sont intensifs avec la Conférence des directeurs cantonaux depuis deux ans. L'échange est continu. "Nous avons le même but: surmonter la pandémie".

Par rapport à la situation d'il y a une année, "tout est resté ouvert", a rappelé le conseiller fédéral. "Notre but est une société ouverte et qui fonctionne, mais avec une surveillance de la situation sanitaire".

>> Les explications du 12h30 :

Keystone - Michael Buholzer

Policiers, sapeurs-pompiers et ambulanciers devront désormais être vaccinés ou avoir guéri du Covid-19 à Lausanne. Ceux qui ne le sont pas devront se soumettre à un dépistage hebdomadaire en entreprise par "pooling salivaire".

En vue de renforcer son dispositif de lutte contre la pandémie, la Municipalité de Lausanne établit la vaccination comme "règle générale" pour les "feux bleus", a-t-elle communiqué lundi. L'objectif est de "garantir la continuité des services d'urgence et de sauvetage", "d'assurer la santé du personnel" et de "protéger les Lausannoises et Lausannois".

La mesure s'applique dès lundi, pour une durée indéterminée. Comme l'exige la Confédération, elle a préalablement été mise en consultation auprès des syndicats et représentants du personnel des services d'urgence, souligne la Municipalité.

La Confédération a conclu quatre contrats de financement avec des entreprises basées en Suisse pour le développement de médicaments contre le Covid-19, selon un communiqué paru lundi. Le montant total s'élève à environ 27 millions de francs.

Ces contrats sont le résultat d'un appel d'offres lancé cet été par la Confédération dans le cadre de son programme de promotion des médicaments Covid-19, a indiqué lundi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Les experts mandatés par le fonds d'encouragement à la recherche Innosuisse et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ont retenu des programmes de Geneuro, Kinarus, Memo Therapeutics et Noorik Biopharmaceuticals, égraine un communiqué de l'administration fédérale.

Limité à la fin de l'année prochaine, le programme d'encouragement fédéral confère notamment à la Confédération un droit de préemption ou des options d'achat sur le produit de ses investissements.

Neuf demandes de financement avaient été déposées pour bénéficier de ce programme, initialement doté d'une cinquantaine de millions de francs. Quatre dossiers avaient été retenus fin octobre et faisaient depuis l'objet de discussions autour des modalités de financement.

Le quartier du Flon à Lausanne, haut lieu de la vie nocturne en Suisse romande, a vécu son premier week-end sous le régime des nouvelles mesures sanitaires. Bars et clubs avaient le choix entre appliquer la règle des 2G (accès réservé aux clients vaccinés ou guéris) ou celle des 3G (accès pour les personnes vaccinées, guéries ou testées négatives mais masquées).

>> Le reportage de Xavier Alonso dans La Matinale :

Keystone - Valentin Flauraud

Pour Thierry Wegmüller, président de l'association La Belle Nuit et patron du "D! Club" à Lausanne, une fermeture pure et simple n'est en aucun cas la bonne solution.

"Les gens, les jeunes, vont de toute façon trouver le moyen de faire la fête ailleurs, sans aucun contrôle", a-t-il souligné lundi dans La Matinale en rappelant que les clubs assurent un traçage depuis le début de la pandémie. "On est la seule corporation qui a eu cette obligation-là, donc on pense qu'on a une grande utilité".

>> L'interview de Thierry Wegmüller :

Des voix s'élèvent en Suisse pour vacciner rapidement les enfants de 5 à 11 ans. Selon Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations, l'annonce officielle pourrait du reste tomber cette semaine.

De son côté, la Société suisse de pédiatrie se montre plus hésitante, en raison principalement du manque de données disponibles. C'est pourquoi, à ce stade, elle recommande le vaccin surtout aux enfants qui ont des problèmes de santé.

Spécialiste en maladies infectieuses et professeur à l'Université de Genève, le pédiatre Alessandro Diana propose d'aller plus loin et d'individualiser chaque cas via des tests sérologiques d'immunité.

>> L'interview d'Alessandro Diana dans La Matinale :

RTS

L'ancien président de l'UDC Albert Rösti appelle les Suisses à se faire vacciner. Il l'a dit vendredi dans l'émission Arena de la télévision alémanique SRF. Et il n'a pas agi seul, puisqu'il a précisé en avoir discuté avec Thomas Aeschi, chef du groupe UDC aux Chambres fédérales. Ancien président du parti, Toni Brunner, lui, a reconnu s'être fait vacciner.

Le parti est-il en train de prendre un virage officiel en faveur de la vaccination? Le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor le nie catégoriquement.

"Rien à ma connaissance n'indique un tel virage", a-t-il affirmé lundi dans La Matinale de la RTS. "L'UDC n'est pas contre la vaccination, mais elle n'a pas à se transformer en une forme d'annexe de l'OFSP", a-t-il précisé. "Et à ma connaissance, elle n'est pas en train de le faire".

>> L'interview de Jean-Luc Addor :

Keystone - Peter Klaunzer

La branche du tourisme déchante face au nouveau régime qui lui est imposé: des tests négatifs pour tous les passagers aériens arrivant en Suisse, même vaccinés.

Selon le SonntagsBlick, les voyageurs sont souvent perdus face aux exigences différentes et mouvantes de chaque pays. Et les compagnies en refusent de plus en plus souvent à l'embarquement.

>> Interview de Meike Fuhlrott, porte-parole de la compagnie Swiss :

Swiss

Stéphane Jayet, vice-président de la Fédération suisse du voyage, estime de son côté que les voyages d'affaires et les courts séjours sont particulièrement compliqués.

>> Interview de Stéphane Jayet :

RTS - Stéphane Jayet.

>> Lire aussi : Voyager avec les restrictions Covid en fin d'année: tour d'horizon des conditions

La Suisse s'achemine vers la généralisation de la règle dite des 2G (accès pour les seules les personnes vaccinées ou guéries, soit geimpft oder genesen en allemand). La consultation des cantons prendra fin mardi, mais dans les faits, l'étau se resserre déjà sur les personnes non vaccinées ou non immunisées. Depuis une semaine, tous les établissements ou événements accueillant du public peuvent leur interdire l'accès.

Même si la cinquième vague n'a pas encore atteint son pic, les hôpitaux suisses sont déjà en état d'alerte. Le report des opérations non urgentes a été annoncé et certains hôpitaux attendent le renfort de l'armée. Les soignants et soignantes sont donc à nouveau au front. l'équipe de Mise au point est allée à leur rencontre, en pleine action sur le terrain.

>> Regarder le reportage de Pierre Bavaud :

Mardi, les cantons se prononceront sur le durcissement des mesures proposées par le Conseil fédéral. Pour Christophe Darbellay, le ministre de l'Economie et de la Formation en Valais, "la généralisation de la 2G semble être la mesure la plus adéquate" pour sauver l'économie suisse.

"Je pense que le fédéralisme est, à quelque part, devenu l'ennemi. Avec ces consultations, on perd beaucoup de temps, du temps qui est très précieux car on est à la veille des Fêtes. Là, la 2G, c'est le minimum", rappelle-t-il dans le 19h30.

Toujours pas de masque à l'école en Valais

Le Valais est le seul canton romand qui ne veut pas du masque à l'école alors que la mesure est recommandée par le Conseil fédéral. Le canton va à contre-courant mais selon Christophe Darbellay, cela est possible car les enfants sont testés chaque semaine. "On estime que pour un enseignement de qualité, si possible, il est important de ne pas porter le masque", explique-t-il.

En Valais, par rapport à la semaine dernière, le nombre d'élèves testés positifs au Covid-19 a augmenté de 16% en primaire et 12% au cycle d'orientation, selon un communiqué du Département de l'économie et de la formation. Christophe Darbellay est clair: "si on est obligé de prendre cette mesure, par rapport à l'évolution de la pandémie après la rentrée scolaire, alors on le fera".

>> Ecouter la seconde partie de l'interview au 19h30 :

A Genève, les HUG suspendront dès lundi les opérations électives. Ils envisagent également de transférer des patients vers des cliniques privées si les places viennent à manquer.

Si au début de la pandémie les patients Covid étaient tous rassemblés aux HUG, aujourd'hui la maladie est mieux connue et il est possible de répartir les cas dans tous les établissements du canton.

"Un patient Covid est un patient comme un autre aujourd'hui. On est rentré dans une normalité de prise en charge et il faut considérer que les patients Covid vont rester et vont continuer à être traités comme toute autre pathologie qui s'adresse à nous au sein des urgences", explique dans le 19h30 Gilles Rufenacht, directeur du groupe de cliniques Hirslanden à Genève.

>> Le reportage du 19h30 sur le transfert de patients Covid à Genève :

Les premières analyses d'Omicron laissent entrevoir un variant du coronavirus qui serait certes plus contagieux, mais moins dangereux que le variant Delta. L'agence européenne des médicaments a avancé samedi que les cas semblaient légers en grande partie, constat partagé par l'OMS dimanche.

>> Lire aussi : Omicron serait plus contagieux mais moins virulent que Delta selon l'OMS - Le suivi de la pandémie dans le monde

Ces résultats se basent toutefois sur un nombre restreint de données. Invité dans Forum, Didier Trono, virologue à l'EPFL et membre de la task-force qui conseille le gouvernement, appelle à prendre ces résultats avec des pincettes.

"Il faut réaliser que la majorité des patients touchés étaient des patients relativement jeunes sur lesquels même les autres variants provoquent peu de symptômes. De plus, les cas sont survenus sur un terrain d'immunité préexistante - soit parce que les individus avaient été vaccinés, soit parce qu'ils avaient été infectés préalablement par un autre virus".

Selon le virologue, il est encore un peu tôt pour établir si oui ou non Omicron est moins virulent que Delta:  "Il faut rester prudent, il faut attendre que ce variant se propage dans des populations qui sont plus vulnérables et voir aussi quelles seraient ses manifestations dans des populations qui ne seraient pas immunisées." Et de conclure: "Ce sont les prochaines semaines qui vont nous dire quelle va être la vraie tête du variant Omicron."

>> L'interview complète de Didier Trono dans Forum :

AP Photo/Keystone - Jerome Delay

Le canton de Vaud a augmenté le niveau d'alerte pour lutter contre la cinquième vague de Covid-19. Il a enclenché la phase trois, passant de "système sous tension" à "crise cantonale".

Cette phase trois implique que "l'ensemble des acteurs du dispositif sanitaire concernés adaptent leur infrastructure et leurs ressources en personnel", explique dimanche le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), confirmant à Keystone-ATS une information de 24 heures.

Cela signifie que le canton peut obliger les hôpitaux, si nécessaire, à renoncer à certaines opérations électives (non urgentes). L'objectif est de pouvoir traiter les patients atteints du Covid-19.

Personnel à disposition des établissements en difficulté

La phase 3 permet aussi au DSAS de demander à des institutions, notamment les écoles de santé, de mettre du personnel à disposition. Ce personnel pourrait ainsi être affecté dans des établissements en difficulté, par exemple en raison d'absentéisme.

"Les stages des étudiants qui se font normalement dans les hôpitaux pourraient alors se faire dans les EMS, qui souffrent particulièrement", indique le DSAS.

Le canton de Vaud était déjà passé en phase trois durant l'automne 2020 lors de la deuxième vague.

La possibilité de vacciner les enfants en âge de scolarité primaire contre le coronavirus semble n'être plus qu'une question de jours. La Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) prévoient d'émettre prochainement leur recommandation de vaccination.

C'est ce qu'a déclaré Christoph Berger, président de la CFV, à la radio et télévision alémanique SRF. Dans une vidéo mise en ligne samedi, il a souligné que la commission et l'OFSP allaient adapter leur recommandation de vaccination la semaine prochaine.

Décision de Swissmedic saluée

La CFV salue la décision de Swissmedic d'autoriser un vaccin pour les enfants de cinq à onze ans, a ajouté Christoph Berger. L'institut avait approuvé vendredi soir le vaccin de Pfizer/BioNTech pour cette catégorie d'âge.

Un essai mené auprès de plus de 1500 participants montre que ce vaccin permet d'éviter "presque totalement" les conséquences graves de la maladie dans cette tranche d'âge. La fréquence des effets indésirables tend à être moindre que chez les adolescents et les adultes.

>> Lire aussi : Swissmedic autorise la vaccination des enfants de 5 à 11 ans avec Pfizer

En raison de la dégradation de la situation sanitaire, le canton de Neuchâtel déclare le niveau d’alerte rouge et prend de nouvelles mesures. Dès lundi, les rassemblements privés sont limités temporairement à dix personnes et le port du masque est étendu.

La situation épidémiologique se péjore fortement dans le canton de Neuchâtel avec une moyenne de 200 cas par jour actuellement, a souligné samedi le Conseil d'Etat lors d'un point de presse convoqué le matin même. Les chaînes de contamination sont multiples et touchent toutes les tranches d’âge. Les écoles sont particulièrement impactées.

Face à cette situation aux conséquences potentiellement graves pour l’ensemble de la population en matière d’accès aux soins, le Conseil d’Etat considère qu’il ne peut pas attendre les éventuelles nouvelles mesures mises en consultations par le Conseil fédéral.

>> L'interview du conseiller d'Etat Laurent Kurth :

Keystone - Laurent Gilliéron

>> En lire plus : Nouvelles mesures urgentes contre le Covid dans le canton de Neuchâtel

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 10'163 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 51 décès supplémentaires et 160 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 68'947 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 14,74%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 119'557, soit 1372,74 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,12. Les patients Covid-19 occupent 34,30% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 82,00%.

Au total, 66,30% de la population du pays sont entièrement vaccinés et 36,66% des personnes âgées de 65 ans et plus ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'111'912 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 13'482'379 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'404 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 36'774.

Le pays dénombre par ailleurs 57'538 personnes en isolement et 37'434 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

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