La Suisse compte plus de 4300 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

En Suisse comme ailleurs, le réveillon ne se fera pas au restaurant cette année. Mais le secteur de la gastronomie déploie des trésors d'inventivité pour conserver sa clientèle. De nombreux chefs proposent des plats de fêtes à emporter ou à se faire livrer.

>> Le reportage du 19h30 :

On le sait notamment avec le vaccin contre la grippe: le personnel soignant n'est pas forcément la population la mieux vaccinée. Ainsi, le canton de Neuchâtel a voulu savoir quelle adhésion le vaccin contre le Covid obtient parmi son personnel médical, peu avant que le vaccin de Pfizer ne soit homologué.

Un peu plus de 4000 membres du personnel soignant ont donc répondu à un sondage cantonal qui posait une simple question: si Swissmedic valide le vaccin de Pfizer, envisagez-vous de vous faire vacciner dès janvier ?

Or, seules 40% des personnes ont répondu oui. Mais pour le médecin cantonal Claude-François Robert, un tel résultat, alors que le vaccin n'était même pas encore homologué, est très encourageant.

>> Les explications de Forum :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Les stations de ski schwytzoises pourront finalement rouvrir samedi au lieu du 8 janvier comme prévu initialement, mais sous conditions. Les autorités de ce canton de Suisse centrale s'alignent sur les régions voisines.

Les autorités schwytzoises ont justifié la réouverture des domaines skiables du canton plus tôt que prévu par le fait que les pistes des cantons voisins d'Uri, Nidwald, Glaris et Saint-Gall peuvent déjà être dévalées. Mais aussi celles d'Obwald ou des deux Appenzell.

Le gouvernement schwytzois a cependant imposé des restrictions. La capacité d'accueil sera limitée aux deux tiers de celle des meilleurs jours des dernières années. La consommation d'alcool ne sera pas autorisée et les snowparks resteront fermés. La branche avait fait pression pour une réouverture anticipée.

Jeudi, les remontées mécaniques de la station lucernoise de Sörenberg ont  pour leur part demandé à leur gouvernement cantonal de réexaminer la situation. Sinon, après la décision de schwytzoise, Lucerne deviendrait une sorte d'îlot en Suisse centrale, ont-elles argumenté. A ce jour, le gouvernement lucernois prévoit de rouvrir les domaines skiables du canton au plus tôt le 8 janvier.

Consultante en marketing et autrice du livre "Un bien grand mot", Delphine Jouenne s'est intéressée aux mots qui ont marqué cette année de pandémie. Selon elle, il est nécessaire de faire ce travail afin de mieux comprendre le monde dans lequel s'est inscrite la pandémie.

Elle note par exemple l'apparition d'un néologisme avec le mot "déconfinement", qui a permis de mieux nommer certaines situations politiques et sociales.

Le vocabulaire scientifique a lui aussi fait une apparition remarquée dans le débat public. Pour le meilleur et pour le pire, estime Delphine Jouenne, qui rappelle que les réseaux sociaux aussi s'en sont emparés pour les réinterpréter à leur sauce.

Pour Delphine Jouenne, s'il ne fallait retenir qu'un mot de 2020, ça serait "confinement", car c'est selon elle l'aspect du Covid qui a le plus bousculé nos habitudes et nos certitudes.

>> L'interview complète dans Forum :

RTS - RTS

La photo officielle du Conseil d'Etat neuchâtelois pour l'année 2021 fait directement référence à la pandémie actuelle.

"C’est en unissant nos forces que nous surmonterons les obstacles", clame le gouvernement cantonal dans son message à la population, ajoutant que l'année 2020 a été "inédite et exigeante à plus d’un titre, avec une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent qui a bouleversé notre quotidien et a mis à rude épreuve notre système de santé et notre cohésion".

Et le Conseil d'Etat d'avoir une pensée pour les familles frappées directement par la maladie, la perte d’une personne proche, d’un emploi ou de leur salaire.

Les autorités se félicitent aussi du fait que, malgré cette crise majeure, l'État de Neuchâtel a pu poursuivre ses réformes pour "retrouver une dynamique positive".

La Suisse compte jeudi 4391 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 77 décès supplémentaires sont à déplorer et 166 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 30'621 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 14,34%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 50'388. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 582,87 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,85.

Depuis le début de la pandémie, 452'296 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 3'645'656 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 7082 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 18'630.

Le pays dénombre par ailleurs 23'492 personnes en isolement et 35'395 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 2679 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

En trois jours, 2000 personnes ont déjà été vaccinées à Bâle-Ville, dans le nouveau centre aménagé à cet effet, ce qui représente 1% de sa population.

Le médecin cantonal bâlois Thomas Steffen s'est réjoui de cette avancée dans un tweet, parlant d'un nouveau départ "plein d'espoir".

Un passeport sanitaire sera-t-il nécessaire pour assister à un match ou un spectacle en Suisse? Depuis quelques jours, le débat agite les milieux sportifs et culturels. Si la démarche serait légale, des points doivent encore être éclaircis.

La campagne de vaccination donne de nouvelles perspectives aux clubs professionnels, contraints d'évoluer à huis clos depuis mi-novembre. L'Association professionnelle des organisateurs de concerts, de spectacles et de festival a émis l'idée d'introduire une sorte de "passeport sanitaire" ou de "passeport Covid" qui permettrait aux personnes vaccinées d'accéder aux manifestations sportives et culturelles.

Cette différence de traitement est légale dans la mesure où la vente de billets est assimilable à un contrat de droit privé, entre un organisateur et un participant. Il est envisageable de l'assortir de règles particulières. Reste à éclaircir la problématique de la protection des données. Les ligues de foot et de hockey attendent des expertises avant de se prononcer. Ce qui est sûr, c'est qu'une base légale serait la bienvenue pour fixer des règles à l'échelle nationale.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - Jean-Christophe Bott

>> Lire aussi : L'idée d'un "passeport covid" avance dans les milieux sportifs et culturels

Cette année aux douze coups de minuit, il faudra éviter de faire la bise, à moins de fêter le Réveillon en amoureuses et amoureux.

S'il fallait rédiger un mode d'emploi du Nouvel An covido-compatible, il aurait sans doute comme première règle, "moins on est, mieux c'est"!

>> Ecouter l'interview au 12h30 de Julien Riou, médecin épidémiologiste à l'Université de Berne :

afp - Sandrine Marty / Hans Lucas

Pour Julien Riou, médecin épidémiologiste à l'Université de Berne, "on voit le bout du tunnel: il ne faut pas gâcher tous les efforts consentis jusqu'à maintenant et voir encore une fois l'épidémie repartir", souligne-t-il au micro du 12h30.

Il insiste sur trois points pour réduire le risque de contaminer ses proches: "Si on a des symptômes qui rappellent le Covid, il faut annuler. En cas de toux, en cas de fièvre,  ou même des symptômes moins courants comme la diarrhée, des courbatures, la perte de l'odorat, il ne faut pas attribuer ces symptômes à autre chose, comme on le fait souvent: il faut vraiment prendre cela sérieusement et annuler."

Il aurait aussi fallu s'isoler strictement les quelques derniers jours avant le Réveillon, "voire avoir fait un test", ajoute Julien Riou.

Son dernier conseil est d'éviter la transmission éventuelle par les postillons "en gardant ses distances et en gardant le masque quand c'est possible". Important également, l'absence de contacts physiques, la désinfection des mains et "choisir une grande pièce en l'aérant régulièrement".

Pour la traditionnelle photo officielle du Conseil fédéral, le président de la Confédération Guy Parmelin, qui entre en fonction le 1er janvier, a mandaté un ancien stagiaire de sa famille d'agriculteurs. Objectif: offrir une nouvelle perspective pour 2021.

La photo du Conseil fédéral de 2021 montre les sept Sages et le chancelier rassemblés autour du nouveau président de la Confédération, Guy Parmelin. En raison des mesures sanitaires, les portraits ont été tirés séparément, puis assemblés côte à côte.

>> Le sujet du 19h30 :

En arrière-plan, on aperçoit le Palais fédéral, vu du ciel. "Ce bâtiment est très souvent photographié depuis la Place Fédérale. Or, ici, c'est une perspective un peu différente puisque c'est une image aérienne prise par un drone. C'est une manière de rappeler qu'on peut toujours avoir un regard neuf sur des choses que l'on connaît", explique le vice-chancelier de la Confédération André Simonazzi.

Une nouvelle perspective qui fait référence à la crise du coronavirus: "Chaque jour durant cette pandémie, il a toujours fallu – et ça a été le cas pour le Conseil fédéral – réinventer des solutions en fonction des nouvelles situations."

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

admin.ch - Markus A. Jegerlehner

>> Lire aussi : Le Conseil fédéral affiche une nouvelle perspective avec sa photo officielle

Les traditionnels concerts du Nouvel An seront largement virtuels cette année. Et plusieurs clubs suisses, notamment lausannois, s'associent pour une fête virtuelle.

KEYSTONE - Jean-Christophe Bott

Les premières injections ont démarré cette semaine dans presque tous les cantons romands. Dans le Jura, la campagne de vaccination démarre lundi.

La vitesse de croisière visée, c'est 70'000 vaccinations par jour. On en est encore loin actuellement. Et même à ce rythme, pour vacciner 6 millions de personnes en Suisse, il faudra 6 mois. Et 30 jours ouvrables rien que pour les 2 millions de personnes à risque.

>> Lire aussi : L'OFSP publie sa stratégie officielle de vaccination contre le Covid-19

Plusieurs experts jugent ce rythme trop lent. Il faut accélérer la campagne de vaccination en Suisse. C'est l'appel de certains experts, au vu du nombre de contaminations et des souches mutantes de coronavirus.

La Suisse ne dispose aujourd'hui que de 100'000 doses du vaccin de Pfizer BioNtech. Dès janvier, 250'000 doses devraient arriver tous les mois.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Des chercheurs nord-américains ont évalué l'impact du vaccin sur la propagation du coronavirus. Selon leur modélisation, le taux d'infection pourrait être réduit de 75% si deux adultes sur cinq étaient vaccinés. Les hospitalisations et les décès diminueraient de 85%.

>> Plus d'informations dans notre article : Le vaccin devrait être un frein majeur à l'épidémie, selon des chercheurs

Pour faire cette projection, les scientifiques se sont basés sur un scénario avec un taux de reproduction du virus de 1,5 et un vaccin avec une efficacité de 90% injecté en deux temps. Ils supposent encore une immunité préexistante, "naturelle", de 10% dans la population.

Dans leur scénario, la campagne de vaccination vise en priorité les personnes à haut risque et le personnel médical. Seuls les adultes sont concernés.

>> Les explications de Forum :

Le canton de Vaud a lancé mercredi matin sa campagne de vaccination dans un EMS du Mont-Pèlerin. La quasi-totalité des résidents et une partie du personnel soignant ont choisi de se faire vacciner. Un défi médical et logistique inédit se profile désormais pour le canton.

Pour le canton, cette première vaccination est surtout l’occasion de tester le dispositif médical qui sera mis en place ces prochaines semaines. Huit équipes mobiles se déplaceront chaque jour dans les EMS pour vacciner. Et pour transporter les doses, il a fallu mobiliser, entre autres, la protection civile.

>> Le reportage du 19h30 :

Dans un communiqué diffusé mercredi, le Conseil fédéral indique qu'aucune nouvelle mesure supplémentaire n'est prévue pour l'heure. Il estime que les mesures prises le 18 décembre sont adéquates.

>> Lire aussi le résumé du 18 décembre : Restaurants, centres sportifs et culturels fermés: les nouvelles mesures fédérales

Le taux de reproduction du virus est actuellement inférieur à 1 (il était de 0,86 au 18 décembre). Toutefois, cette baisse ainsi que le faible nombre de nouveaux cas affichés ces derniers jours doivent être considérés avec beaucoup de prudence, souligne le gouvernement.

Ils s'expliquent en grande partie par la réduction du nombre de tests effectués pendant les fêtes et par le retard pris pour les annonces de nouveaux cas, d'hospitalisations et de décès.

L'exécutif précise qu'il a procédé à une analyse détaillée de la situation épidémiologique. Celle-ci reste préoccupante avec un niveau élevé de contaminations et l’arrivée en Suisse de nouvelles souches du virus.

>> La réaction de Didier Trono, chef du laboratoire de virologie à l'EPFL :

Après avoir découvert, suite aux révisions de l'EPFZ, que le taux R était un indicateur qui avait ses limites et qui devait être souvent réévalué, certains groupements, dont l'UDC, l'USAM ou encore GastroSuisse, dénoncent des mesures arbitraires basées sur des données erronées pour exiger la réouverture des restaurants.

Mais pour Valérie D'Acremont, infectiologue à UniSanté et professeure à l'Université de Lausanne, ce seul indicateur n'est pas à la base des décisions des autorités. "Le Conseil fédéral avait bien indiqué que d'autres indicateurs étaient pris en compte, notamment le taux d'occupation des hôpitaux", explique-t-elle dans Forum.

La spécialiste explique que le Conseil fédéral était au courant qu'appuyer sa communication sur de tels chiffres était piégeux. "C'était un dilemme de vouloir jouer la carte de la simplicité et de la transparence en cherchant à s'appuyer sur des chiffres", tout en sachant que c'était à double tranchant, car "un chiffre en lui-même n'explique pas tout, la réalité est toujours plus complexe et plusieurs paramètres sont pris en compte, en particulier dans une situation aussi changeante", ajoute encore Valérie d'Acremont.

>> Les explications de Valérie D'Acremont dans Forum :

Tout droit importé de Grande-Bretagne, le "Dry January", un mois de "janvier sans alcool", sera lancé l'an prochain pour la première fois en Suisse par différentes organisations de prévention.

Mais cette campagne est contestée par le Grand Conseil valaisan, qui a adopté de justesse un postulat urgent pour faire cesser cette action soutenue par Promotion Santé Valais.

En cause, le contexte déjà difficile pour les vignerons et surtout les restaurateurs suisses, fortement impactés par la pandémie. Pour Emmanuel Chassot, vigneron-encaveur et député PDC valaisan, le moment est mal choisi pour importer telle qu'elle cette tradition purement britannique.

>> Le débat dans Forum entre Emmanuel Chassot, vigneron-encaveur, et Jean-Felix Savary, secrétaire général du Groupement Romand d’Etudes des Addictions (GREA) :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mercredi de 5424 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. Un total de 96 personnes sont décédées et 303 malades ont été hospitalisés en 24 heures.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 29'576 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 18,34%, en hausse par rapport à mardi (13%). Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 50'830. Sur les deux dernières semaines, le pays affiche une incidence de 587,98 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,75, en légère diminution par rapport à mardi.

Depuis le début de la pandémie, 447'905 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 3'615'035 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 7005 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 18'464.

>> Retour sur la journée de mercredi : Plus de 5000 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, le Conseil fédéral ne renforce pas le dispositif

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