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Les violences continuent en Ukraine, malgré l'approche du cessez-le-feu

Ukraine: les combats se poursuivent dans l'est du pays au lendemain du cessez-le-feu
Ukraine: les combats se poursuivent au lendemain du cessez-le-feu / 19h30 / 1 min. / le 13 février 2015
Les violences ont fait au moins 28 morts dans l'est de l'Ukraine vendredi, à quelques heures d'une trêve, faisant dire à Petro Porochenko que "les accords de Minsk sont en grand danger".

Alors qu'un cessez-le-feu doit entrer en vigueur dimanche à 00h01, seize civils et douze militaires ukrainiens ont été tués vendredi dans l'est de l'Ukraine.

"Malheureusement, depuis les accords de Minsk, l'opération offensive de la Russie a significativement augmenté", a estimé le président ukrainien Petro Porochenko, tandis que Washington a accusé Moscou de poursuivre le déploiement d'armes lourdes.

"L'ennemi continue à renforcer ses positions dans les principales zones de conflit", a déclaré Andriy Lissenko, le porte-parole de l'armée.

Enjeux ultimes

Plusieurs analystes pensent que les séparatistes vont tenter de reprendre Debaltseve d'ici l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Cette localité est un noeud ferroviaire stratégique à mi-chemin entre les capitales des "républiques" rebelles de Donetsk et de Lougansk. Les troupes ukrainiennes y sont quasiment encerclées.

Par ailleurs, un bombardement dans la ville d'Artemivsk, jusque là épargnée par le conflit, a fait trois morts, dont un enfant.

Les rebelles, de leur côté, accusent les forces loyalistes de bombarder Donetsk ainsi que le fief séparatiste de Horlivka, où trois enfants auraient été tués. Des raids auraient aussi repris à Lougansk, provoquant la mort de trois civils.

agences/bri

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Application de l'accord en suspens

Face à cette situation tendue, le président ukrainien Petro Porochenko a estimé qu'il n'y a aucune garantie que l'accord conclu jeudi à Minsk soit effectivement appliqué.

Les dirigeants du G7 ont appelé au "strict respect" des accords de Minsk et se sont dits "prêts à adopter" des sanctions.

Vladimir Poutine devait lui s'entretenir samedi par téléphone avec François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko.

De son côté, la diplomate suisse Heidi Tagliavini ne cache pas "que le moment le plus difficile" est toujours le moment entre la fin d'une négociation et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.

Merkel, Poutine, Porochenko et Hollande "ont beaucoup pris sur eux (...). Le maximum a été fait pour donner une chance réelle à une paix durable", estime-t-elle cependant.

>> Lire: "Le travail d'une diplomate suisse a pu sauver les accords de Minsk"