Publié

Le travail d'une diplomate suisse a pu sauver les accords de Minsk

Heidi Tagliavini à son arrivée aux négociation de Minsk, le 12 février.
Heidi Tagliavini à son arrivée aux négociation de Minsk, le 12 février.
La diplomate suisse Heidi Tagliavini a joué un rôle fondamental lors des négociations à Minsk sur le conflit ukrainien. Ses pairs lui tressent des lauriers dans un portrait publié par Bloomberg.

"L'héroïne inconnue des pourparlers de Minsk", c'est dans ces termes que Bloomberg décrit ce vendredi la diplomate suisse Heidi Tagliavini dans un portrait élogieux.

Selon des officiels présents lors des discussions et cités par l'agence de presse, la diplomate âgée de 65 ans - surnommée "la

Les signatures apposées au bas de l'accord de Minsk, avec celle de la diplomate suisse.
Les signatures apposées au bas de l'accord de Minsk, avec celle de la diplomate suisse.

facilitatrice" par ses pairs - a empêché un effondrement des pourparlers.

Accord sauvé in extremis

Disposant de la confiance de Vladimir Poutine, l'envoyée spéciale de l'OSCE a pu repousser jeudi une demande des séparatistes pro-russes qui exigeaient à la dernière minute que l'accord soit retravaillé.

Signe de la confiance qui lui est accordée, Heidi Tagliavini a conservé son rôle à la tête du "groupe de contact" réunissant l'OSCE, l'Ukraine, la Russie et les séparatistes, et ce malgré le fait que la Serbie ait pris le relais de la Suisse à la présidence tournante de l'OSCE.

Le portrait du 19h30 de la diplomate diffusé en septembre dernier:

Crise en Ukraine: la Suisse y joue un rôle clé, par l'OSCE et par l'engagement d'Heidi Tagliavini
Crise en Ukraine: la Suisse y joue un rôle clé, par l'OSCE et par l'engagement d'Heidi Tagliavini / 19h30 / 2 min. / le 8 septembre 2014

mre

Publié

Des éloges russes et ukrainiens

Bloomberg a interrogé une demi-douzaine de diplomates au sujet de la Suissesse, qui, elle, a préféré garder le silence, citant le protocole diplomatique.

"Elle est très intelligente", a souligné l'ambassadeur russe en Biélorussie, "elle a aidé à maintenir ces discussions sur le bon chemin".

"Un travail indispensable"

"On apprécie son travail (...) elle n'a pas seulement notre confiance, mais aussi celle des Russes", a-t-on assuré du côté de la délégation ukrainienne.

Pour le ministre serbe des Affaires étrangères, son action pour conserver le contact entre toutes les parties "s'est avéré indispensable".

Une longue carrière à l'Est

Heidi Tagliavini a passé une importante partie de sa carrière en poste en Europe de l'Est, que ce soit pour l'OSCE, l'Union européenne ou les Nations Unies.

Ses missions sont passées par le conflit ravageur tchétchène ou plus récemment la Géorgie.

Son analyse de la responsabilité géorgienne dans le déclenchement du conflit avec Moscou en 2008 lui a permis de gagner la confiance de Vladimir Poutine, explique Bloomberg.