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Travail.Suisse dit halte aux bénéfices démesurés des assureurs-vie

Travail.Suisse estime que les bénéfices de l’industrie de l’assurance mettent en danger la réforme Prévoyance vieillesse 2020. [Keystone - Alessandro della Valle]
Travail.Suisse estime que les bénéfices de l’industrie de l’assurance mettent en danger la réforme Prévoyance vieillesse 2020. - [Keystone - Alessandro della Valle]
Alors que le Conseil fédéral souhaite réformer la prévoyance vieillesse, Travail.Suisse réclame que désormais au moins 95% des recettes du 2e pilier reviennent aux assurés.

Les assureurs-vie remplissent leurs caisses sur le dos des assurés, dénonce Travail.Suisse. Le Conseil fédéral doit profiter de la réforme "Prévoyance vieillesse 2020" pour agir. Le syndicat exige d'augmenter la part des bénéfices du 2e pilier revenant aux assurés, afin de réduire ceux des assureurs, "démesurés".

C'est le seul moyen d'éviter que les assureurs-vie ne prélèvent année après année d'immenses bénéfices, alors qu'il s'agit en fait de fonds appartenant aux employés, affirme lundi le syndicat.

Quote-part légale de 95%

Aujourd'hui, la quote-part minimale est fixée dans la Loi sur la surveillance des assurances (LSA) à 90%. Mais le terme "excédent" n'a pas été clairement défini dans la loi, critique le syndicat.

Résultat: les bénéfices des caisses sont deux à trois fois plus élevés que ceux prévus à l'origine par le Parlement. Le syndicat demande que cette quote-part soit relevée à un minimum de 95%, afin de garantir une part suffisante des bénéfices du 2e pilier aux assurés.

ats/fxl

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Maintien du niveau des rentes de l'AVS

Dans cette réforme globale, qui prévoit aussi la hausse de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans, le Conseil fédéral veut maintenir le niveau des rentes de l'AVS et du 2e pilier, tout en consolidant la situation financière des deux piliers. Les cotisations des employeurs et des employés, notamment celles des assurés de 35 à 54 ans, devraient dès lors augmenter.

Pour le syndicat, cette hausse doit aussi s'appliquer aux assureurs-vie. Sinon, "Travail.Suisse ne soutiendra pas une réforme dans laquelle les assurés payent davantage de cotisations pour les mêmes prestations, alors que les assurances continuent de réaliser des bénéfices garantis de centaines de millions", prévient Martin Flügel, président du syndicat.