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La Suisse est prête à accueillir l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko

Ioulia Timochenko, photographiée ici le 24 juin 2011 à l'ouverture de son procès à Kiev. [Sergei Supinsky]
Ioulia Timochenko, photographiée ici le 24 juin 2011 à l'ouverture de son procès à Kiev. - [Sergei Supinsky]
Le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter a déclaré à la NZZ am Sonntag que la Suisse est prête à accueillir Ioulia Timochenko, l'ancienne chef du gouvernement ukrainien actuellement en grève de la faim en prison.

La Suisse est prête à accueillir Ioulia Timochenko, l'ancienne chef du gouvernement ukrainien actuellement en grève de la faim en prison. "Si les parties - Union européenne, Allemagne et Ukraine - le désirent, nous sommes prêts à jouer les intermédiaires et, d'autre part, à aider", a déclaré à la NZZ am Sonntag le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter.

La Suisse a les compétences et les spécialistes pour jouer un rôle dans la résolution des conflits. C'est la raison pour laquelle Didier Burkhalter peut imaginer que la leader de l'opposition emprisonnée et peut-être maltraitée puisse être soignée médicalement en Suisse, comme des parlementaires helvétiques l'ont déjà demandé. Les soins médicaux de Julia Timoschenko ne sont toutefois qu'un aspect de la solution (lire ci-contre).

Traitement médical et respect des droits de l'Homme

Sur cette question, l'important est que nous trouvions une solution conforme au respect des droits de l'Homme, le choix du lieu où elle sera traitée étant secondaire, a relevé dans "Der Sonntag" Didier Burkhalter.

Le groupe parlementaire Suisse-Ukraine avait demandé au Conseil fédéral de proposer aux autorités ukrainiennes de faire venir en Suisse Julia Timoschenko pour y bénéficier de traitements médicaux. La présidente de la Confédération, Eveline Widmer-Schlumpf, a déclaré qu'elle était ouverte à une telle solution. Le dossier est cependant entre les mains du chef du DFAE.

ap/olhor

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Médiation suisse dans la cadre de l'Eurofoot

La Confédération est également prête à tenter une médiation entre l'Ukraine et l'Union européenne (UE) qui veut boycotter l'Eurofoot, a déclaré à la NZZ am Sonntag le conseiller fédéral Didier Burkhalter.

Le patron du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) reconnaît que la Suisse est déjà en contact avec l'Ukraine depuis plusieurs mois. Il n'apprécie guère que l'on mette de l'huile sur le feu en politique avec des appels au boycott de l'Eurofoot en Ukraine. "Je ne crois pas que des menaces de boycott vont apporter beaucoup dans cette situation", a-t-il relevé dans le journal dominical alémanique.

La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf n'ira voir aucun match de l'Eurofoot. Cependant, le ministre de la défense Ueli Maurer a reçu une invitation de son homologue polonais et y donnera suite, a-t-elle précisé à Der Sonntag. A cette occasion, Ueli Maurer assistera donc au match d'ouverture à Varsovie. Toutefois, il ne se rendra pas à Kiev pour la finale.