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Coup de frein soudain pour Hyperloop One, le train magnétique d'Elon Musk

La société américaine de train futuriste Hyperloop One fait faillite, mais une start-up suisse tente de sauver le projet ambitieux
La société américaine de train futuriste Hyperloop One fait faillite, mais une start-up suisse tente de sauver le projet ambitieux / 19h30 / 2 min. / le 28 décembre 2023
Imaginé en 2013 par Elon Musk, l'hyperloop, train futuriste qui devait relier Los Angeles à San Francisco en moins d'une heure, a du plomb dans l'aile. En difficulté, Hyperloop One, la société qu'il a créée et qui était l'une des plus avancées dans le domaine, fermera à la fin de cette année, selon Bloomberg.

Projet imaginé il y a dix ans par le milliardaire américain Elon Musk, l'hyperloop devait révolutionner le tourisme et le transport, mais aussi redessiner les territoires. Ce train futuriste qui devait filer à plus de 900 km/h promettait en effet de relier Los Angeles à San Francisco, soit environ 800 km, en moins d'une heure.

Mais le développement de cette technologie connaît quelques difficultés, du moins aux Etats-Unis. Comme l'a récemment révélé le média américain Bloomberg, l'entreprise californienne Hyperloop One, l'une des plus avancées sur ce projet de train à grande vitesse évoluant dans des tubes sous vide, mettra la clé sous la porte à la fin de cette année.

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Toujours en développement en Europe

Quoi qu'il en soit, si le projet semble prendre l'eau aux Etats-Unis, il n'en est rien en Europe, comme le défend au micro de Forum Antoine Juge, directeur à l'Institut de recherche EuroTube, en charge du projet de démonstration d'un Hyperloop à Zurich et à Collombey-Muraz.

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Selon lui, la chute d'Hyperloop One ne signifie pas la fin de cette technologie qui a encore de l'avenir, notamment en Europe. "C'est un coup d'arrêt au niveau des Etats-Unis, mais pas au niveau européen qui est l'écosystème dans lequel nous évoluons."

Il faut dire que les Etats-Unis et l'Europe n'appréhendent pas la question des transports publics de la même manière. "Par exemple, les trains à grande vitesse n'ont jamais réussi à percer aux USA", poursuit Antoine Juge. "Car dès qu'on a une infrastructure qui est lourde, on a besoin d'un soutien public plus fort. Et en Europe, il a été trouvé, aux Etats-Unis beaucoup moins."

Un tube en béton à Zurich

D'ailleurs, en Europe, plusieurs autres projets du genre existent, souligne-t-il. "Au niveau de notre initiative, on avance et on va commencer la construction l'année prochaine de notre premier démonstrateur de 120 mètres dans la région de Zurich", se réjouit-il.

La grande différence avec le projet américain, c'est que l'Hyperloop de Zurich évoluera dans un tube en béton, et non en acier, ce qui permettra de "diviser les coûts à peu près par deux."

Propos recueillis par Thibaut Schaller

Adaptation web: Fabien Grenon

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