Publié

Volkswagen visé par une plainte collective aux Etats-Unis

Le directeur général de Volkswagen, Matthias Müller, lors d'une réception organisée à Detroit dans le cadre du salon automobile. [Mark Blinch]
Le directeur général de Volkswagen, Matthias Müller, lors d'une réception organisée à Detroit dans le cadre du salon automobile. - [Mark Blinch]
Près de 200 plaignants venant des 50 États américains ont déposé une plainte collective contre Volkswagen, qui s'inscrit dans le cadre du scandale des moteurs truqués équipant ses voitures diesel.

"Volkswagen a triché pour se hisser au sommet de la chaîne automobile et n'a épargné aucune victime sur le chemin, ciblant autant ses clients que les régulateurs américains et étrangers, et même l'air que l'on respire", indique cette "class action" déposée en début de semaine devant un tribunal de San Francisco (Californie).

Cette procédure vient s'ajouter aux poursuites engagées par les autorités américaines contre le constructeur allemand pour avoir installé sur quelque 600'000 voitures aux Etats-Unis des logiciels faussant le résultat des tests antipollution. Volkswagen encourt plusieurs dizaines de milliards de dollars (l'équivalent en francs) d'amende.

Dommages et intérêts exigés

"C'est un des délits les plus flagrants commis par une entreprise dans l'Histoire, un récit édifiant sur le fait de vouloir gagner à tout prix", indiquent 174 propriétaires de Volkswagen dans leur plainte. Ils rappellent que le constructeur avait joué sur la carte des véhicules propres pour doper ses ventes.

Le groupe allemand a, selon la plainte, utilisé ses clients comme des "pantins" dans une supercherie qui a compromis "la santé des Américains".

Les plaignants ne fixent pas le montant des réparations qu'ils réclament mais exigent notamment un programme de rachat des véhicules ainsi que des dommages et intérêts "significatifs".

afp/ptur

Publié

Les concessionnaires ont aussi porté plainte

Des concessionnaires automobiles ont également déposé plainte contre Volkswagen devant le même tribunal californien. Ils estiment ne pas pouvoir revendre les véhicules incriminés ou avoir subi une concurrence déloyale ayant affecté d'autres marques automobiles.