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Dieudonné mis en examen pour fraude fiscale et blanchiment

Le spectacle de Dieudonné, ici en séance de dédicace à Paris, avait déjà été annulé à Nantes. [CITIZENSIDE]
Dieudonné lors d'une séance de dédicaces. - [CITIZENSIDE]
Une nouvelle information judiciaire a été lancée contre Dieudonné. Le polémiste français a été mis en examen pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux.

L'humoriste français controversé Dieudonné a été mis en examen le 10 juillet pour fraude fiscale, blanchiment et abus de biens sociaux, ont annoncé vendredi des sources concordantes.

Après une enquête préliminaire du parquet de Paris portant notamment sur le patrimoine et des mouvements de fonds du polémiste, une information judiciaire avait été lancée en avril.

Virement au Cameroun

Les enquêteurs se sont notamment interrogés sur plus de 400'000 euros expédiés au Cameroun depuis 2009, alors que le polémiste, condamné à plusieurs reprises par les tribunaux, notamment pour des propos antisémites, n'acquittait pas le montant de ses amendes. Il les a depuis payées.

Les enquêteurs s'interrogeaient également sur les conditions dans lesquelles la boîte de production gérée par la compagne de l'artiste, Noémie Montagne, avait racheté pour 550'000 euros une propriété de Dieudonné, mise aux enchères publiques forcées en raison d'une dette fiscale de près de 900'000 euros.

afp/boi

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L'avocat de Dieudonné satisfait

Sanjay Mirabeau, l'avocat de Dieudonné, a salué vendredi la mise en examen du polémiste, qui permettra à son client d'avoir accès au dossier.

Plusieurs affaires

Déjà condamné plusieurs fois notamment pour propos antisémites, Dieudonné fait encore l'objet de plusieurs procédures judiciaires.

- Il doit ainsi être jugé fin novembre pour l'appel aux dons qu'il avait lancé sur internet pour payer ses condamnations, ce qu'interdit la loi.

- Il doit aussi comparaître en janvier pour provocation à la haine raciale après des propos sur le journaliste de France Inter Patrick Cohen.

- Le polémiste doit enfin être jugé en février pour injure à l'encontre de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, qu'il avait traité de "Mussolini à moitié trisomique" dans une vidéo.