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Des centaines de réfugiés pourront rentrer près de Fukushima

Vue des rues abandonnées de Tamura, à une vingtaine de kilomètres de la centrale de Fukushima. [Joe Chan]
Vue des rues abandonnées de Tamura, à une vingtaine de kilomètres de la centrale de Fukushima. - [Joe Chan]
Le Japon va lever un ordre d'exclusion portant sur une zone proche de la centrale nucléaire de Fukushima, permettant ainsi à 300 réfugiés de retourner chez eux, ont annoncé les autorités lundi.

Environ 300 habitants de Tamura, une ville proche de centrale nucléaire de Fukushima pourront rentrer chez eux, ont annoncé lundi les autorités japonaises. "La levée formelle de l'ordre d'évacuation prendra effet le 1er avril", a expliqué un responsable du cabinet du Premier ministre.

Dans les deux années à venir, jusqu'à 30'000 personnes seront autorisées à retourner dans leur logement d'origine, qu'elles avaient dû quitter en raison des fortes radiations émanant du site nucléaire dévasté, a ajouté ce responsable.

Craintes des radiations

Mais les anciens résidents des zones évacuées sont divisés sur l'opportunité ou non de retourner chez eux, certains craignant pour leur santé en raison des niveaux de radiation résiduels toujours mesurés sur place.

Le responsable gouvernemental a précisé qu'une fois l'ordre d'exclusion levé, les personnes qui avait quitté la zone seront libres d'y revenir ou non. Quel que soit leur choix, "leurs indemnités liées à la chute de valeur des propriétés et au chômage dans la zone continueront de leur être versées".

afp/hend

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Près de 100'000 réfugiés

Presque trois ans après le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de Fukushima dans le nord-est du Japon, une centaine de milliers de personnes originaires de la région dévastée ne sont toujours pas rentrées chez elles, d'après l'Agence de reconstruction.

Le tremblement de terre et le raz-de-marée avaient fait plus de 18'000 morts et entraîné la catastrophe nucléaire.

"Plus de risques" de contamination

En vertu des directives gouvernementales, les zones proches de la centrale Fukushima Daiichi peuvent être déclarées comme de nouveau habitables si une personne y est exposée à une dose radioactive de moins de 20 millisieverts par an.

Officiellement, les autorités voudraient que les travaux de décontamination abaissent ce niveau à un millisievert par an.

La Commission internationale de protection radiologique recommande une exposition moyenne d'un millisievert par an, mais estime qu'en dessous de 100 millisieverts par an il n'y a pas de hausse importante de risque de cancer chez les personnes concernées.