Suisse romande (2013): épreuve annulée à Fribourg
Dernier cas en date en Suisse, une affaire de tricherie a été découverte le 12 juin à l'Ecole de culture générale de Fribourg (ECG). Un élève a réussi à obtenir le sujet avant un examen de français en se connectant sur l'ordinateur d'une enseignante. Les étudiants devront repasser l'épreuve vendredi.
L'année passée, près de 300 élèves de première année de l'Ecole de gestion à Genève (HEG) avaient dû repasser un examen après que l’énoncé et les réponses d’un test avaient été volés.
En 2010, un gymnasien vaudois avait copié l'encyclopédie en ligne Wikipédia pour rédiger son travail de maturité. Pris en faute, il avait été exclu. De recours en recours, c'est le Tribunal administratif fédéral qui a dû trancher son cas. Mon Repos a confirmé son exclusion de la session d'hiver.
Face au risque de plagiat, l'Université de Lausanne (Unil) a rédigé en 2005 un "Code de déontologie en matière d'emprunts, de citations et d'exploitation des sources", un formulaire qui doit être signé par les personnes s'engageant dans une thèse ou un mémoire. Un système dont s'est inspiré l'EPFL qui mise fortement sur la prévention pour lutter contre la fraude.
France: 2011, année noire pour les examens
Chez nos voisins, le ministère français de l'Education a annoncé, en juin 2011, qu'il enquêtait sur des "soupçons de fuites" pour une épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique dont le contenu avait été divulgué sur internet. Malgré la vive polémique, l'examen n'a pas été annulé. L'auteur de la
photographie de l'épreuve postée sur la toile (voir ci-contre) a été innocenté par la justice en novembre.
L'année 2011 a également vu des centaines d'étudiants franciliens de BTS (Brevet de technicien supérieur) boycotter la réorganisation d'un examen en raison d'accusations de fraudes massives. Des professeurs ont refusé de le corriger, dénonçant notamment une "corruption" de surveillants et des usurpations d'identités.
En 2012, des mesures pour renforcer la sécurisation lors du baccalauréat, dont des peines de prison, ont été présentées par le ministère de l'Education.
A lire: Examens et tricheries
Danemark (2010): internet autorisé
Au nord, le Danemark a été le premier pays au monde en 2010 à autoriser l'accès à internet lors de certains examens. Chaque établissement choisit si ses élèves composent avec ou sans ordinateur. C'est une manière de chercher l'information et de l'évaluer de manière critique, se défend le ministère de l'Education. Les professeurs ont tout de même relevé la difficulté de vérifier que les jeunes ne communiquent pas entre eux durant les épreuves, via e-mails par exemple.
Angleterre (2010): 4500 tentatives de tricherie
Toujours en 2010, sur la base des chiffres de l’Ofqual (l’agence de régulation des examens en Angleterre), le "Daily Mirror" a relevé que 4500 tentatives de triche ont été recensées lors des examens de fin du secondaire 1 et des épreuves du baccalauréat. Une majorité des élèves (quelque 2000) ont voulu utiliser du matériel interdit, tels que des téléphones portables, calculatrices ou des dictionnaires.
Etats-Unis (2013): scandale "sans précédent"
De l'autre côté de l'Atlantique, plus de 100 étudiants ont été accusés en février dernier d'avoir participé à une fraude massive lors d'un examen final de l'université de Harvard, située près de Boston. Ils se seraient aidés mutuellement en communiquant ou en copiant les uns sur les autres. L'échelle de la fraude est "sans précédent" dans l'histoire de la prestigieuse Harvard, selon le doyen Smith. (A lire: Scandale de tricherie à Harvard, prestigieuse université américaine)
A noter que beaucoup de lycées américains utilisent un logiciel anti-plagiat qui vérifie l'authenticité des travaux des élèves en le comparant à des millions d'autres documents sur internet.
Chine (2013): candidates interdites de soutiens-gorge
Afin d'éviter les cas de fraude, la province chinoise de Jilin (nord-est) a mis sur pied des fouilles au détecteur de métaux. But: s'assurer que les étudiants ne portaient pas d'appareils mobiles sous leurs vêtements qui leur auraient permis de tricher au "gaokao" (baccalauréat chinois). Afin de ne pas déclencher l'alarme de l'appareil, les candidates avaient l'interdiction de porter de soutien-gorge à attaches métalliques, selon le journal "Global Times".
En 2011, la presse chinoise a fait état d'appareils tels que des mini-caméras ou de micros dans les gommes ou les règles, ou des oreillettes en guise d'anti-sèche. Des groupes organisés de fournisseurs d’équipement ont d'ailleurs été arrêtés.
Japon (2011): arrestation pour triche
En mars 2011, confondu par son adresse IP, un Japonais de 19 ans a été arrêté par la police après avoir utilisé son téléphone portable lors des examens d’entrée à l'université. L’étudiant avait posté les questions sur internet et avait récupéré les réponses des internautes. L'affaire a été largement relayée dans les médias. Cet épisode a poussé les facultés a envisager de s’équiper en systèmes de brouillage des ondes.
hend avec agences
Indonésie (2013): championne de la triche
En Indonésie, les bonnes réponses sont disponibles très facilement sur le "marché noir des examens", pour un prix variant entre 50'000 et 100'000 (5 à 10 francs). Les télévisions nationales diffusent chaque année des images d'élèves dans la salle d'examens pianotant sur leur téléphone.
De ce fait, seuls 76 des 125'000 lycéens de la capitale Jakarta ont échoué cette année à leurs épreuves finales. Et sur l'ensemble du pays, le ministère de l'Education s'est cette année encore glorifié d'un taux de réussite supérieur à 99%.
Le Maroc (2013) adopte une loi anti-sèche
Le Maroc a adopté en juin de cette année un projet de loi pour lutter contre la tricherie aux examens scolaires et universitaires. Il porte notamment sur l'utilisation des différents moyens technologiques.
Depuis 2004, la presse marocaine s’alarme de l’ampleur prise par la fraude, grâce au téléphone portable et aux antisèches vendues en librairie. En 2008, le Maroc a mené une campagne de sensibilisation concernant la tricherie aux examens.
Cette dernière aurait fait diminuer les cas de fraudes de 1350 à 504 en un an, selon le ministère de l’Éducation marocain.