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WikiLeaks: enquête pour viol rouverte

Julian Assange, le fondateur de Wikileaks. [Leon Neal]
Julian Assange dénonce une "campagne calomnieuse" peut-être orchestrée par le Pentagone pour "salir" son site qui a publié 77'000 documents confidentiels. - [Leon Neal]
La justice suédoise va rouvrir l'enquête pour viol visant Julian Assange, le fondateur du site internet WikiLeaks spécialisé dans la publication de documents confidentiels, a annoncé mercredi le Parquet. La justice l'avait dans un premier temps blanchi, faute de preuves.

"Il y a des raisons de penser qu'un crime a été commis. Au vu des informations disponibles actuellement, mon jugement est que la caractérisation de ce crime est le viol", explique la directrice du Parquet Marianne Ny dans un communiqué. Celle-ci estime nécessaire de "poursuivre l'enquête avant de pouvoir prendre une décision finale".

Enquête élargie

Par ailleurs, l'enquête pour agression sexuelle dont fait l'objet Julian Assange dans une seconde affaire "sera étendue pour prendre en compte toutes les accusations contenues dans le rapport de police original", ajoute le communiqué du Parquet.

Les chefs d'accusation sont de "contrainte sexuelle" et d'"agression sexuelle". "Il y a des raisons de penser qu'un crime a été commis" dans cette seconde affaire, explique Marianne Ny qui prend la direction des nouvelles enquêtes.

Premier avis annulé

Deux femmes se sont présentées à la police suédoise le 20 août au soir et, sans porter plainte, elles ont accusé Julian Assange, l'une de viol et la seconde d'agression sexuelle. La police a pris l'initiative d'en référer au Parquet qui a lancé dans la foulée un avis de recherche pour viol contre Julian Assange.

Dès le lendemain, la procureure en chef Eva Finné avait annulé cet avis de recherche en expliquant qu'ayant eu connaissance de plus d'informations que le procureur de permanence, elle estimait que M. Assange "n'était pas suspect de viol".

Le fondateur de WikiLeaks a toujours nié ces accusations, dénonçant une "campagne calomnieuse" peut-être orchestrée par le Pentagone pour "salir" son site internet qui a publié 77'000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Julian Assange a confirmé le 14 août à Stockholm qu'il s'apprêtait à en publier 15'000 autres.

ats/cht

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