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Tessin: "OUI" du bout des lèvres à des hausses d'impôts temporaires

Serono, FIFA et greffe du visage
Marina Masoni, directrice du Département des finances et de l'économie du canton du Tessin
Les Tessinois ont accepté de justesse, à une majorité de 50,5%, les hausses temporaires d'impôts décidées par le gouvernement pour assainir les finances cantonales.

L'UDC avait lancé le référendum. L'initiative de la gauche, qui voulait notamment doubler l'impôt sur le capital des sociétés, a en revanche été refusée. La participation a atteint 37,6%.


Les hausses d'impôts sur lesquelles le peuple tessinois s'est prononcé font partie d'un paquet de mesures prises par le gouvernement pour assainir les finances cantonales, qui ont bouclé sur un déficit de 294 millions de francs en 2004. Déjà inscrites au budget, elles doivent permettre de rapporter 62 millions de francs en 2005 et 35 millions de francs en 2006 et 2007.


Les impôts seront majorés de 2,2% en 2005. Pour les personnes juridiques, l'impôt sur les bénéfices augmentera de 1% entre 2005 et 2007 et l'impôt sur les biens immobiliers de 50% entre 2006 et 2007. L'UDC avait lancé le référendum, refusant d'alourdir la charge fiscale des sociétés pour réparer le train de vie dépensier de l'Etat.


Si les Tessinois ont accepté ces hausses modérées et temporaires, ils ont en revanche refusé, à une majorité de 65,8%, une initiative lancée par le Mouvement pour le socialisme, qui proposait de porter de 9% à 13% l'impôt sur les bénéfices des sociétés et de doubler l'impôt sur le capital.


Réaction de la directrices des finances cantonales


Marina Masoni, directrice du Département des finances et de l'économie, peut pousser un profond soupir de soulagement. Le laborieux consensus politique auquel était parvenu le gouvernement qu'elle préside et qui est occupé par une majorité bourgeoise, est sauf. Autrement dit, les citoyens tessinois ont confirmé les mesures de restrictions budgétaires et le léger renchérissement fiscal, voulus par l'Exécutif tessinois pour l'exercice 2005.


Le gouvernement et le Parlement estimaient ces hausses fiscales hautement nuisibles pour l'économie. Elles auraient en effet contraint nombre de petites et moyennes entreprises à mettre la clé sous la porte et incité les grandes à délocaliser. Des centaines voire des milliers d'emplois auraient été en péril.


RSR/Nicole della Pietra/Agences

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