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Violences en Syrie: 30 nouvelles victimes

Capture d'écran d'une vidéo amateur datant du 8 août tournée dans le nord de la Syrie et montrant des militaires près d'un corps.
Capture d'écran d'une vidéo amateur datant du 8 août tournée dans le nord de la Syrie et montrant des militaires près d'un corps.
25 civils ont été tués mardi en Syrie lors d'opérations des forces de sécurité, ont indiqué des militants des droits de l'Homme. Le chef de la diplomatie turque a par ailleurs été reçu par le président Bachar al-Assad, qui reste sur une ligne dure.

Les forces de sécurité ont poursuivi mardi leurs opérations dans plusieurs villes tuant 30 civils, la plupart à Deir Ezzor (est), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des militants sur place.

Deux autres personnes ont été tuées dans la région d'Idleb (nord-ouest) proche de la Turquie et deux à Hama (nord).

Bachar al-Assad toujours sur une  ligne dure

Le président syrien Bachar al-Assad, confronté à une contestation populaire depuis près de cinq mois, a affirmé mardi devant le chef de la diplomatie turque à Damas qu'il était déterminé à combattre "les groupes terroristes" accusés par son régime de semer le chaos dans le pays.

"Nous n'allons pas fléchir dans la poursuite des groupes terroristes", a-t-il dit à Ahmet Davutoglu, selon l'agence de presse officielle Sana. Le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation et accuse les "groupes armés" des violences depuis le début de la révolte le 15 mars.

Par ailleurs, une mission de l'Inde, du Brésil et de l'Afrique du sud, qui forment le groupe Ibas, doit rencontrer mercredi le gouvernement syrien pour tenter de mettre fin à la répression sanglante du régime et l'inciter au dialogue avec les opposants, a annoncé un porte-parole brésilien.

Régime de plus en plus isolé

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a elle demandé dimanche au ministre turc des Affaires étrangères de demander aux autorités syriennes de "renvoyer ses soldats dans leurs casernes".

Le régime paraît de plus en plus isolé, lâché ces derniers jours par trois monarchies du Golfe, l'Arabie saoudite, Bahreïn et le Qatar, et condamné par la plus haute institution de l'islam sunnite Al-Azhar.  Le président du Parlement irakien a aussi appelé mardi le gouvernement syrien à cesser de faire couler le sang et de réprimer sa propre population.

Sur leur page Facebook "Syrian Revolution 2011", les militants ont appelé Ahmet Davutoglu à "venir prier ce soir dans la mosquée" dans le quartier de Midane à Damas, après la rupture du jeûne du ramadan, "pour être au plus près des revendications du peuple syrien".

afp/boi

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