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Situation délicate pour l'UBS

Peter Kurer se veut rassurant sur l'état de santé de l'UBS.
Nous n'avons pas besoin de capitaux supplémentaires, affirme Peter Kurer.
Peter Kurer fait le ménage à l'UBS et remplace quatre administrateurs. Aux USA par ailleurs, une cour fédérale de Miami a autorisé le fisc américain à accéder à des données de la banque concernant des contribuables qui auraient fraudé.

Quatre administrateurs ont annoncé leur démission. Afin de les
remplacer, l'UBS convoquera une nouvelle assemblée générale, la
troisième de cette année. Celle-ci aura lieu le 2 octobre, a
indiqué la banque mardi dans un communiqué.

Les quatre candidats proposés pour leur succéder ne sont
toutefois pas encore connus. «La plupart des personnalités retenues
présenteront une solide expérience dans les domaines de la banque,
de la finance et du risque», souligne néanmoins Peter Kurer.

Séparation claire

La banque procède à une véritable refonte de son mode de
gouvernance. Le modèle mis en oeuvre vise à établir une séparation
claire des rôles et des responsabilités entre le directoire du
groupe et le conseil d'administration ainsi qu'à renforcer les
activités de surveillance de ce dernier.



Comme annoncé, le «chairman's office» disparaît. Cet organe, qui
réunissait le président et les deux vice-présidents du conseil
d'administration, était l'objet de nombreuses critiques sur son
manque d'indépendance. Les tâches et les responsabilités qui lui
étaient dévolues seront désormais confiées à un nombre accru de
comités au sein du conseil d'administration.

Pas un mot sur la marche des affaires

Il n'y aura pas de
nouvelle augmentation de capital.

Peter
Kurer

A l'assemblée générale de cet automne,
le conseil d'administration devrait être en mesure de communiquer
aux actionnaires les résultats de la révision de sa stratégie et de
ses groupes d'affaires, ajoute la banque sans donner davantage
d'indications.



Depuis plusieurs jours, des rumeurs circulent selon lesquelles
l'UBS pourrait céder son gestionnaire de fortune américain Paine
Webber. Et certains actionnaires exigent la vente de l'investment
banking, secteur à l'origine des milliards de francs de
dépréciations.



L'UBS n'a en outre donné aucune information sur la marche de ses
affaires au deuxième trimestre. Les analystes s'attendent à de
nouveaux amortissements à hauteur de plusieurs milliards. Les
résultats seront dévoilés le 12 août.



Dans l'émission de télévision alémanique «Tagesschau», Peter Kurer
a réfuté les spéculations selon lesquelles l'UBS se préparerait à
une nouvelle augmentation de capital. Selon lui, le groupe a
dépassé le pire et devrait à nouveau inscrire des chiffres noirs en
2009. Il n'a pas voulu commenter les rumeurs faisant état de pertes
de 2 à 5 milliards de francs au 2e trimestre.



ats/ant

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UBS aux USA: menace sur le secret bancaire

"Le fisc américain utilise le bélier Birkenfeld pour forcer les coffres-forts de l'UBS", explique en substance la Radio Suisse Romande mardi (écouter le sujet ci-contre).

En cause, l'affaire des éventuelles fraudes fiscales aux USA, révélée par le cas de Bradley Birkenfeld, ex-conseiller de l'UBS jugé actuellement en Floride.

Les services fiscaux américains pourront accéder à des données de l'UBS concernant des contribuables qui auraient fraudé, a indiqué mardi le ministère américain de la justice. Une cour fédérale de Miami les y a autorisés.

Les autorités judiciaires ont déjà demandé l'aide de Berne.

Avec l'autorisation de Miami, la réputation de la première banque suisse pourrait en prendre un coup. Sans compter que le secret bancaire risque de voler en éclat.

L'un des ex-conseillers de l'UBS est jugé aux Etats-Unis pour aide à la fraude fiscale. Bradley Birkenfeld, âgé de 43 ans, est poursuivi à Fort Lauderdale, dans l'Etat de Floride.

L'action UBS au plus bas à la bourse

Malgré l'annonce faite par l'UBS, l'action a atteint un nouveau plus bas historique, passant sous la barre des vingt francs.

Le titre touchait le plus bas de 19,81 francs l'après-midi avant de se reprendre un peu. A la clôture, il cédait 5,32% à 20,30 francs.

Les analystes saluent de leur côté les mesures prises par l'UBS, tout comme la fondation Ethos, qui se montre globalement satisfaite des décisions de l'UBS.

Reste que le marché n'est pas rassuré. Les investisseurs semblent davantage préoccupés par les résultats du deuxième trimestre, l'ampleur de la baisse de la masse sous gestion et l'évolution de l'affaire d'évasion fiscale aux Etats-Unis