WEF: Deiss veut boucler Doha en 2006
Réunis par Joseph Deiss, une vingtaine de ministres se sont rencontrés en marge du WEF de Davos pour faire avancer les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ils ont réitéré leur volonté de boucler le cycle de Doha avant fin 2006.
"Nous pouvons et voulons le faire", a relevé Joseph Deiss à l'issue de ce mini-sommet informel. Le conseiller fédéral a souligné la "volonté politique" d'achever ces négociations sur la libéralisation du commerce mondial, lancées à Doha en 2001.
"Nous pouvons et voulons le faire", a relevé Joseph Deiss à l'issue de ce mini-sommet informel. Le conseiller fédéral a souligné la "volonté politique" d'achever ces négociations sur la libéralisation du commerce mondial, lancées à Doha en 2001.
Pour Joseph Deiss, le calendrier "précis" établi en décembre
lors du sommet de Hong Kong doit faciliter la conclusion du cycle
de Doha. Selon cet agenda, les 149 membres de l'OMC doivent
notamment s'entendre d'ici fin avril sur les chiffres de réduction
des droits de douane en matière agricole.
Egalement présent, le directeur général de l'OMC Pascal Lamy s'est
félicité du "fort engagement" des ministres réunis dans les
Grisons. Le Français a aussi rappelé que 60% du cycle de Doha était
déjà finalisé. "Reste que le travail à accomplir en une année
représente un énorme défi", a-t-il noté.
De son côté, le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a
expliqué que les négociateurs devaient maintenant rentrer dans les
détails. "Il nous faut travailler beaucoup plus en profondeur sur
tous les aspects de l'accès au marché plutôt que sur une offre
d'ensemble", a-t-il déclaré. Le représentant américain au commerce
Robert Portman a lui insisté sur les concessions que doit faire
l'Union européen (UE).
Toutes les parties représentées
Les négociations mettent aux prises les nations riches comme les
Etats-Unis et l'Union européenne, et les pays pauvres réunis dans
le G20 et emmenés par les puissances émergeantes, l'Inde et le
Brésil. Ces quatre acteurs clés étaient représentés à Davos.
Les premiers demandent que les pays pauvres ouvrent davantage leur
marché intérieur, et ces derniers veulent que les pays riches
réduisent leurs subventions agricoles, qui faussent les
échanges.
"Les Etats-Unis et l'Union européenne doivent faire un geste", a
déclaré le ministre indien du commerce, Kamal Nath, lors d'une
conférence de presse.
"Avancer de concert"
Ce calendrier, qui fixe les étapes techniques intermédiaires,
devrait permettre à l'OMC de mieux évaluer les progrès et les
obstacles et de faire pression là où le besoin s'en fait sentir.
Beaucoup des pays membres insistent sur la nécessité de faire
progresser tous les sujets de concert.
"C'est fondamental, il faut avancer de concert", a déclaré M.
Lamy.
Les ministres devront suivre les dossiers tout au long de l'année,
étant donné que certains sujets, notamment l'agriculture, exigeront
de faire des choix politiques dans les pays concernés.
Agences/sch
Publié
Calmy-Rey et le féminisme
Trente ans de féminisme étaient à l'honneur à Davos dans le cadre de l'Open Forum. A cette occasion, la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a dénoncé les barrières qui empêchent encore trop souvent les femmes d'accéder à des postes de pouvoir.
"La discrimination contre les femmes est la plus importante forme d'aliénation dans le monde", a souligné la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) en préambule à un débat sur les femmes au pouvoir. Elle a notamment mis en cause une sous-représentation en politique et dans l'économie, des inégalités salariales et une moindre visibilité dans les médias.
Par ailleurs, a pousuivi la conseillère fédérale, des stéréotypes définissent encore le rôle des femmes. Evoquant le surnom de "Cruella" qui lui avait été attribué, elle a estimé: "décrire les femmes politiques comme cruelles, comme des monstres, découragent les jeunes filles de pénétrer dans ce champ de mines".
1500 personnes contre le WEF à Bâle
Quelque 1500 personnes se sont réunies à Bâle pour protester contre le WEF de Davos. Elles ont marché calmement dans la vieille ville en scandant "résistance" dans un cortège ouvert par des policiers en civil.
"La torture est inadmissible", "balayer le WEF", "Bush est un criminel", ont déclaré des manifestants dans les discours prononcés à l'occasion de haltes régulières. Les orateurs étaient soutenus par des sifflets huant le président américain, le capitalisme et les impérialistes qui profitent de la guerre pour s'enrichir.
A Davos, 50 à 60 personnes ont également défilé dans le calme, a communiqué la police grisonne. La manifestation autorisée a entraîné une déviation de trafic.