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Croatie: Ivo Josipovic remporte la présidentielle

Ivo Josipovic a promis à son pays d'intégrer l'UE et de lutter contre la corruption.
Ivo Josipovic a promis à son pays d'intégrer l'UE et de lutter contre la corruption.
Le social-démocrate Ivo Josipovic a été élu dimanche président de la Croatie, selon les résultats quasi définitifs du second tour de l'élection présidentielle. Il a battu le maire de Zagreb, Milan Bandic, et a promis d'oeuvrer à une adhésion rapide du pays à l'UE.

Ivo Josipovic a obtenu 60,29% de voix, selon ces résultats
portant sur les bulletins dépouillés dans 99,62% des bureaux de
vote, a indiqué cette même source. Milan Bandic a lui recueilli
39,71% de voix.



Plus de 4,4 millions d'électeurs avaient été appelés à participer
à ce scrutin, dont le taux de participation a été de 50,28%. Membre
du Parti social-démocrate (SDP), Ivo Josipovic, 52 ans, va devenir
le troisième président de cette ex-république yougoslave, depuis
son indépendance en 1991.

Croatie "européenne"

"Je veux une Croatie européenne (...) non seulement par son
adhésion à l'UE mais aussi en partageant les valeurs que nous
défendons; celles de la démocratie, de la liberté, des droits de
l'Homme, du respect des lois, des droits des minorités et de la
liberté religieuse", a dit Ivo Josipovic après l'annonce des
résultats devant un parterre de supporteurs.



"Nous voulons tous vivre dans un pays où le travail est payé et
les délits sont punis, un pays de la justice et de la sécurité
sociale", a-t-il ajouté.



Chez Milan Bandic, 54 ans, qui a été exclu du SDP pour avoir
présenté sa candidature en tant qu'indépendant à la présidentielle,
l'ambiance était à la défaite. "Je dois admettre que même les plus
optimistes des supporteurs ont été surpris par mon résultat",
a-t-il dit, tout en félicitant le vainqueur du scrutin.

Les deux candidats ont
proposé un programme similaire, s'engageant notamment à ce que la
Croatie intègre l'UE avant 2012, à relancer l'économie frappée par
une grave récession et à combattre fermement la corruption qui
ronge la haute administration et des entreprises d'Etat.



Le vainqueur aura à cohabiter deux ans avec le gouvernement
conservateur du Premier ministre, Mme Jadranka Kosor, des élections
législatives étant prévues fin 2011. Déjà pendant la campagne
électorale, Ivo Josipovic a tendu la main à Jadranka Kosor en
promettant de "faire de son mieux" pour qu'une telle cohabitation
soit "la plus lisse possible".



Dans cette "république parlementaire", le président partage les
pouvoirs avec le gouvernement. Commandant suprême des forces
armées, le chef de l'Etat a notamment des prérogatives en matière
de politique extérieure et concernant la nomination des dirigeants
des services de renseignement.



agences/cab

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Un président sans reproche, mais peu charismatique

Cheveux grisonnants, lunettes, le maintien empreint d'une certaine rigidité, Ivo Josipovic est expert en droit pénal international mais aussi compositeur de musique classique.

Sa biographie n'est pas entachée d'accusations de corruption. Mais ses détracteurs lui reprochent son manque de charisme et d'expérience politique.

Dans son programme, il s'est engagé notamment à ce que la Croatie intègre l'UE avant 2012, à relancer l'économie frappée par une grave récession et à combattre fermement la corruption qui ronge la haute administration et des entreprises d'Etat.

L'actuel président, Stipe Mesic, 75 ans, un centriste au pouvoir depuis 2000 et qui a piloté l'entrée du pays dans l'Otan en 2009, ne pouvait se représenter, la Constitution limitant à deux le nombre des mandats (cinq ans chacun) que peut exercer le chef de l'Etat.

La cérémonie de passation des pouvoirs entre les deux hommes est prévue pour le 18 février.