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La montée des océans fait trembler les mégapoles

Si un ouragan s'abat sur la "ville qui ne dort jamais", les dégâts coûteront énormément.
Si un ouragan s'abat sur la "ville qui ne dort jamais", les dégâts coûteront énormément.
Dans la lutte contre le réchauffement, les mégapoles côtières du monde sont particulièrement concernées. Environ 28'000 milliards de dollars de biens seraient menacés dans les 136 plus grandes villes si le point de non retour de la hausse des océans était atteint, selon le WWF et l'assureur Allianz.

Il s'agit d'une augmentation de 25 milliards, note le rapport
publié lundi. Cette montée en flèche est due d'une part aux
changements socioéconomiques qui vont s'opérer dans les villes avec
le réchauffement, comme l'augmentation de la population. D'autre
part, les villes côtières seront de plus en plus exposées à des
phénomènes liés à l'élévation du niveau des océans. Pour les
assureurs, ces changements représentent autant de défis.

Mille milliards si New York est inondée

Par exemple, si un ouragan de force 4 frappait New York, les
coûts s'élèveraient aujourd'hui à 1000 milliards de dollars. Cette
somme sera quintuplée d'ici 2050, estime l'étude.



Si une grande partie des dégâts n'est pas assurée, les assureurs
seront grandement sollicités au travers des assurances ouragans ou
inondations, ainsi qu'en tant qu'investisseurs immobilier. "En
investissant dès maintenant dans la protection du climat, nous
avançons en tous les cas dans la bonne direction, tout en faisant
des économies", conclut Walter Vetterli, directeur romand ad
interim du WWF Suisse, cité dans un communiqué.



Il appelle les pays industriels à réduire leurs émissions de CO2
de 40% d'ici 2020. L'étude du WWF et d'Allianz examine les douze
principaux phénomènes du réchauffement climatique. Mis à part la
hausse du niveau des océans, la fréquence des sécheresses, le
décalage de la mousson en Inde ou encore la disparition de la forêt
amazonienne font également l'objet d'analyses.



ats/mej

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La calotte de l'Antarctique fond plus vite

La fonte de la calotte glaciaire de l'est de l'Antarctique s'accélère depuis 2006 révèle une étude menée par des chercheurs de l'université du Texas, publiée par la revue Nature Geoscience.

Cela pourrait faire monter le niveau des océans plus vite que prévu. L'évaluation de la fonte annuelle est passée de cinq milliards de tonnes en avril 2002 à 109 milliards de tonnes en janvier 2009, avec une accélération il y a trois ans, expliquent-ils.

"Résultat le plus notable: nous assistons depuis 2006 à la disparition d'une grande quantité de glace dans l'est de l'Antarctique, en particulier dans les longues portions côtières", a souligné Jianli Chen, coauteur de l'étude, interrogé par Reuters.

"Si cela se confirme, ce pourrait être le signe d'un changement d'état dans l'est de l'Antarctique, ce qui risque d'avoir à l'avenir de lourdes conséquences sur le niveau des mers", a-t-il ajouté.

Les précédentes estimations de l'évolution de la calotte allaient d'une perte annuelle de quatre milliards de tonnes à un gain de 22 milliards de tonnes.