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Les immigrants bien intégrés sur le marché du travail, selon une étude

Hernan, un fromager paraguayen, brosse un fromage à raclette lors de sa phase d'affinage sur un alpage en Valais. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Hernan, un fromager paraguayen, brosse un fromage à raclette lors de sa phase d'affinage sur un alpage en Valais. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les travailleurs étrangers s'insèrent vite et bien sur le marché suisse du travail, indique une étude. L'intégration s'améliore plus l'immigré séjourne longtemps dans la Confédération, ajoute l'étude, commandée par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

Les chercheurs des Université de Zurich et Saint-Gall ont cherché à connaître le taux de succès des immigrants arrivés sur le marché du travail suisse entre 2003 et 2013 par rapport aux personnes nées dans la Confédération. L'étude s'est concentrée sur l'immigration en dehors du domaine de l'asile.

De façon assez surprenante, les chercheurs ont constaté que si les nouveaux arrivants n'égalent pas tout à fait la participation en moyenne très élevée des Suisses sur le marché du travail, leurs revenus surpassent légèrement ceux d'actifs comparables nés en Suisse après cinq ans (voir encadrés).

Disparités selon l'origine

De notables disparités sont visibles selon le pays d'origine. Les personnes provenant de l'Union européenne ou de pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) sont très bien insérées sur le marché, alors que celles d'Etats tiers s'en sortent nettement moins bien tant en terme de recherche d'emploi que de salaire.

ats/kkub

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Débuts plus faciles pour les hommes

Les hommes immigrés s'insèrent particulièrement vite sur le marché du travail: si l'année de leur arrivée leur taux d'emploi est encore inférieur de 16% à celui des hommes nés en Suisse, il n'accuse plus que 3% de retard trois ans plus tard.

Les hommes immigrés en emploi rattrapent en outre en une année complètement la différence initiale de revenu. Cinq ans après leur arrivée, ils ont même un revenu mensuel d'environ 2% supérieur à celui des hommes nés en Suisse de niveau comparable.

Les femmes mieux payées à la longue

De plus grandes différences ont en revanche été constatées du côté des femmes: l'année de leur arrivée, leur taux d'emploi stagne à 27% au-dessous de celui de femmes de profil comparable nées en Suisse. La différence atteint encore 12% cinq ans plus tard.

Les immigrantes exerçant une activité lucrative bénéficient toutefois de salaires plus élevés que les femmes autochtones. En raison d'un taux d'occupation moyen supérieur, elles gagnent autant la première année déjà. Cinq ans plus tard, leur revenu mensuel moyen dépasse de 21% celui des femmes nées en Suisse.