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Les villes demandent un fonds fédéral pour financer des bus électriques

Un bus 100% électrique de type TOSA qui circule sur le réseau des Transports publics genevois. [Keystone - Valentin Flauraud]
Les villes demandent un fonds fédéral pour financer des bus électriques / La Matinale / 1 min. / le 7 août 2018
Les villes suisses et leurs transports publics demandent la création d'un fonds pour financer des flottes de bus électriques. C'est le seul moyen, selon eux, pour assurer la transition écologique et abandonner le diesel.

L'Union des villes suisses (UVS) et l'Union des transports publics (UTP) ont envoyé une lettre au Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) le 2 juillet dernier, pour demander ce coup de pouce financier.

En 2014, la Suisse comptait environ 4900 bus diesel et seulement 500 trolleybus alimentés par une ligne aérienne électrique. Les projets pilotes et les bus électriques expérimentaux existent déjà mais coûtent très cher.

La réponse des villes à la Confédération

Pour l'UVS et l'UTP, Berne doit maintenant passer des paroles aux actes avec la création d'un fonds doté de plusieurs millions de francs. "C'est la Confédération qui a pris des engagements sur le climat et tout le monde doit y contribuer, donc on donne en quelque sorte un moyen assez simple", explique Sami Kanaan, vice-président de l'Union des villes suisses.

Le maire de Genève attend un effet très concret d'un tel fonds pour réduire les gaz à effet de serre: "Là où c'est plus facile techniquement et pratiquement, il faut se dépêcher de le faire", dit-il.

"Nourrir les emplois en Suisse"

Pour Sami Kanaan, cette transition écologique peut aussi générer une plus-value économique. "Ce sont des emplois à haute valeur ajoutée (…) mais qui ont besoin d'un coup de pouce pour les rendre économiquement viables (…) Et plutôt que d'acheter des technologies qui viennent d'ailleurs, on préfère évidemment nourrir les emplois en Suisse et en Europe."

Le Département fédéral des transports répond en soulignant que la thématique est importante et que la discussion mérite d'avoir lieu. Une rencontre avec les deux unions est fixée à la rentrée.

Camille Degott/oang

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