Problèmes financiers pour la retraite anticipée dans le bâtiment

La retraite anticipée est en fait victime de son succès. Les ouvriers du bâtiment sont nombreux à vouloir partir à 60 ans. Résultat: pas assez d'argent pour financer les retraites anticipées. C'est ce que dénonce la caisse de pension dans différents cantons.

En Suisse romande les cantons de Genève, de Fribourg, du Jura et de Berne sont concernés. L'institution de prévoyance a même résilié son contrat avec la fondation qui finance les retraites anticipée.

Les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Valais étant affiliés à une autre caisse de pension, ils ne sont donc pas concernés.

Cette annonce survient en pleine saison des négociations entre patronat et syndicats sur la nouvelle convention collective de travail.

Le troisième acteur

Mais aujourd'hui, pour compliquer encore les choses, ce n'est ni les syndicats, ni le patronat qui jettent le pavé dans la mare, mais bien un troisième acteur, une caisse de pension qui renonce, faute d'argent.

Une annonce qui a d'ailleurs surpris certains patrons, notamment le président de la société suisse des entrepreneurs du Jura bernois, Flavio Torti, pour qui la manoeuvre d'aujourd'hui ne fait que des perdants.

Lui aussi dit tenir à la retraite à 60 ans pour ses hommes. Et il regrette qu'un troisième acteur vienne s'immiscer "de façon très raide" dans le débat.

>> Ecouter le débat entre Gian-Luca Lardi, président de la Société suisse des entrepreneurs et Nico Lutz responsable du secteur de la construction, UNIA. :

Keystone - Laurent Gilliéron

Christian Favre, Chrystel Domenjoz et Muriel Ballaman