![Evi Allemann. [kEYSTONE - Peter Klaunzer]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/y6vs3k-25873966.image?w=1280&h=720 "Evi Allemann. [kEYSTONE - Peter Klaunzer]")
Avec le départ d'Evi Allemann, un Romand pourrait-il présider l'ATE?
L'Association transports et environnement (ATE) est à la recherche d'un nouveau président après l'élection dimanche de la socialiste Evi Allemann au Conseil d'Etat bernois. Une chance pour un Romand ou une Romande.
Depuis sa création en 1979, aucun francophone n'a encore présidé l'ATE, qui compte plus de 100'000 membres. Tous les regards se tournent vers la vice-présidente, la conseillère nationale écologiste Lisa Mazzone. Mais la Genevoise n'est pas intéressée.
Un candidat surprise pourrait par contre sortir du bois: le conseiller national PS vaudois Samuel Bendahan. Même s'il n'est pas un spécialiste de la mobilité, il est membre depuis une année du comité de l'ATE Vaud. Il devrait prendre une décision dans les prochaines semaines sur sa candidature. Aucun autre Romand ne s'est pour l'instant montré intéressé.
Autres personnalités
En revanche, le nom de Ruedi Blumer revient régulièrement. Mais ce socialiste saint-gallois qui copréside la section Saint-Gall-Appenzell de l'ATE et siège au comité central, n'est pas un élu fédéral. Au contraire de Michael Töngi (Verts), qui se dit très intéressé par le poste.
Ce conseiller national lucernois préside sa section cantonale de l'ATE. Encore secrétaire général de l'Asloca Suisse pour deux jours, il aurait du temps et une solide expérience en matière de gestion de grandes associations.
L'assemblée générale de l'ATE se réunira le 23 juin pour élire le nouveau président.
Stéphane Deleury/lan
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Importance politique de la présidence de l'ATE
Cette élection à la présidence de l'ATE revêt aussi une importance politique. Une présidence d'association nationale offre en effet de la visibilité sur des thèmes généralement porteurs pour la gauche. C'est aussi un important relais politique pour mener des campagnes de votation par exemple.
On assiste régulièrement à une bataille entre les Verts et le Parti socialiste pour obtenir les fauteuils de présidents. Pour l'instant, c'est le PS qui gagne. Il occupe la présidence de l'Asloca qui défend les locataires, de Pro Natura, de Pro Vélo et jusqu'à maintenant de l'ATE.
L'ATE, une association en difficulté
Après un succès fulgurant dans les années 1980 et 1990, l'Association transports et environnement perd des membres dans une lente érosion qui a fait chuter le nombre d'adhérents de 140'000 il y a 15 ans à 100'000 actuellement.
Et les grands combats sur la mobilité sont derrière: le fonds d'infrastructure ferroviaire, le fonds routier ou le deuxième tunnel routier au Gothard sont des débats bouclés.
Par ailleurs, l'ATE a vécu récemment une crise de gouvernance avec le départ dans la douleur de l'ancienne codirectrice Caroline Beglinger.