Pascale Bruderer a été présidente du Conseil national de 2009 à 2010. La socialiste argovienne n’avait alors que 32 ans, un âge inhabituel pour une telle fonction, réservée généralement à des politiciens en fin de carrière. Première citoyenne, elle est devenue une véritable "people" outre-Sarine, ce qui a fortement contribué à son élection au Conseil des Etats en 2011.
L’année 2009-2010 était entrée dans l’histoire. Trois femmes présidaient aux destinées de la Suisse. Outre Pascale Bruderer à la tête du Conseil national, la PLR Erika Forster présidait le Conseil des Etats et Doris Leuthard le Conseil fédéral. Les trois politiciennes avaient donc décidé de thématiser la question des femmes et de l’égalité.
C’est aussi à l’aile droite (du PS) de prendre plus de responsabilités, et c’est pour cela que nous avons créé la plateforme réformiste.
Pascale Bruderer est membre de l’aile droite du PS, ce qu’elle assume totalement. Interrogée dans l'émission Forum dimanche, elle se dit très attachée à la concordance. "Je suis une enfant de la concordance", aime-t-elle à répéter. Elle trouve fondamental que le Parti socialiste puisse entendre tous les courants.
"C’est aussi à l’aile droite de prendre plus de responsabilités, c’est pour cela que nous avons créé la plateforme réformiste", relève l'Argovienne. Selon elle, les socialistes doivent être davantage conscients de l’importance de l’économie pour la Suisse. "Nous avons besoin d’une économie forte, responsable, pour assurer notamment la sécurité sociale", affirme-t-elle.
Pascale Bruderer au Conseil fédéral? Son nom est souvent évoqué pour remplacer un jour la socialiste bernoise Simonetta Sommaruga. "Pour l'instant, ça ne fait pas partie de mes intentions", assure-t-elle, insistant sur le fait qu'elle a deux jeunes enfants et qu'elle est très heureuse au Conseil des Etats.
Vincent Bourquin/dk
La série "Premier citoyen - première citoyenne"
Durant tout l'été, Vincent Bourquin vous propose chaque dimanche dans Forum de se pencher sur une fonction méconnue et pourtant essentielle de la politique suisse: la présidence du Conseil national.
Avec ce rôle va de pair le titre de premier citoyen ou première citoyenne du pays. Elu pour un an, à la suite d'un tournus entre partis, le président ou la présidente a un rôle honorifique, mais pas uniquement.
Des hommes et des femmes issus de partis et de régions différentes reviendront sur cette année qui a marqué leur carrière politique et même leur vie. Ils évoqueront aussi leur vision de la politique actuelle.