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Les légumes asiatiques contiennent souvent trop de pesticides

Des piments thaïs et vietnamiens n'étaient pas conformes. [Keystone/AP Photo - ©Sakchai Lalit]
Des piments thaïs et vietnamiens analysés par les autorités suisses n'étaient pas conformes. - [Keystone/AP Photo - ©Sakchai Lalit]
Les légumes asiatiques importés en Suisse contiennent parfois un véritable cocktail de pesticides. En 2016, près d'un tiers des échantillons prélevés lors de contrôles aux frontières présentaient une teneur trop élevée.

Lors d'un test effectué l'année passée par le laboratoire cantonal de Zurich, 12 échantillons sur 40, soit 30%, n'étaient pas conformes: 11 à cause de résidus de pesticides et un en raison d'une teneur en nitrates excessive.

Six des échantillons incriminés contenaient en tout 17 pesticides, avec des concentrations dépassant les normes légales, selon le rapport annuel de l'OSAV sur les contrôles à la frontière. Ils avaient été prélevés aux aéroports de Zurich et Genève.

Vietnam et Thaïlande

Deux d'entre eux contenaient même des quantités de résidus dangereuses pour la santé. Il s'agissait de feuilles de coriandre et de piments du Vietnam. Les produits en provenance de ce pays avaient le taux de non-conformité le plus élevé (37%), suivi par ceux arrivant de Thaïlande (21%).

Deux échantillons de piments du Vietnam et de Thaïlande, de même qu'un échantillon de basilic du Vietnam, contenaient des résidus de huit à onze pesticides différents. Les fruits s'en tirent généralement un peu mieux.

ats/mre

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"Mesures drastiques" promises

Ces résultats confirment que l'autocontrôle dans ce domaine ne suffit pas. Les autorités tentent d'endiguer le problème en prenant "des mesures drastiques" à l'encontre des importateurs fautifs, explique le chimiste cantonal bernois.

Si des anomalies à répétition sont constatées, les livraisons sont saisies à titre préventif. Et si des résidus dangereux pour la santé sont retrouvés, une plainte est déposée. En se basant sur le nouveau droit alimentaire, l'OSAV prévoit de renforcer systématiquement les contrôles dès le 1er mai 2018, à l'instar de l'Union européenne.