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Un ménage suisse reçoit 36 à 60 kilos de publicité non désirée par an

Les publicités encombrent parfois les boîtes aux lettres. [Fotolia - Johanna Mühlbauer]
La pub papier envahit nos boîtes aux lettres / On en parle / 8 min. / le 9 mai 2017
La publicité non désirée reçue dans la boîte aux lettres de chaque ménage en une année représente entre 36 et 60 kilos de papier, selon une enquête de la Fédération romande des consommateurs (FRC).

Chaque personne dont la boîte aux lettres n’est pas munie d’un autocollant "pas de publicité" a reçu entre 3 et 5 kg de publicité en un mois, contre 200 grammes à 1,5 kg pour une boîte affichant cette demande explicite, relève une enquête de la FRC menée à l'échelle romande et relayée mardi par On en parle.

Les chiffres observés sont sensiblement similaires quelle que soit la région, dans les centres urbains comme dans les petits villages.

Sur la base de cette extrapolation, la FRC a calculé que sur une année, un ménage suisse reçoit entre 36 et 60 kilos de publicité indésirable.

A noter que les demandes de dons et les flyers concernant les votations et les élections n'ont pas été pris en compte, car ils représentent une exception au "Stop pub".

Prospectus encartés et publicité adressée

Mais l'autocollant "Stop pub" n'est de loin pas toujours respecté, voire insidieusement contourné, notamment via les prospectus glissés dans les journaux gratuits. Une enquêtrice vaudoise a par exemple reçu en un mois 1,8 kg d'offres marketing encartées dans d'autres publications.

Certaines publicités sont également directement adressées au consommateur, et ne sont dès lors pas concernées par le refus de la publicité.

Les "tous-ménages" de publicité locale, pour l'ouverture d'un commerce, l'annonce d'une fête ou d'un loto, font aussi généralement fi de l'autocollant.

"Pourtant, le "Stop pub" s'adresse à tout le monde, pas seulement au facteur. D'ailleurs, la publicité est rarement distribuée par la poste, mais plutôt par des entreprises", rappelle Sandra Imsand, journaliste responsable des enquêtes au magazine "FRC Mieux choisir".

Théoriquement punissable

"Quand on manifeste sa volonté de ne pas recevoir de publicité, l'expéditeur serait théoriquement punissable", rappelle-t-elle.

Mais il n'existe pas de jurisprudence. "Cela fait beaucoup de démarches pour un flyer", reconnaît Sandra Imsand, qui recommande au consommateur de s'adresser directement à la société expéditrice et de renvoyer la publicité adressée en demandant à être rayé des listings.

jvia

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