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Toujours plus de stars enseignent dans les universités, en Suisse aussi

Wladimir Klitschko à l'Université de Saint-Gall en juin 2015. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Toujours plus de stars enseignent dans les universités, en Suisse aussi / Le Journal du matin / 1 min. / le 5 septembre 2016
Les universités américaines et britanniques accueillent toujours plus de stars au sein de leur corps enseignant. En Suisse, celle de Saint-Gall a engagé le boxeur ukrainien Wladimir Klitschko.

Dès cet automne, l'actrice américaine Angelina Jolie enseignera à la prestigieuse London School of Economics. Mais d'autres célébrités américaines ont été recrutées par des universités anglo-saxonnes, comme le producteur Spike Lee, l'animatrice Oprah Winfrey ou encore l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright.

Cette volonté d'engager des célébrités n'est pas le propre des Anglo-Saxons: En Suisse, l'Université de Saint-Gall a lancé cette année un programme d'enseignement concocté et dispensé par le boxeur ukrainien Wladimir Klitschko, double champion du monde des poids lourds.

Pas un simple coup marketing

Wolfgang Jenewein, professeur et directeur académique du programme executive MBA de la haute école alémanique, "comprend" que l'on pense que Wladimir Klitschko et l'enseignement n'aient pas de lien. Mais, dit-il, "il faut voir le contexte dans lequel la star est utilisée. Chez nous, le boxeur parle de gestion de soi-même, de sa façon de gérer l'échec. Et comment il parvient à toujours se remotiver. Je crois qu'il y a peu de personnes sur cette planète qui peuvent parler de ces sujets mieux que lui."

Le contenu des cours de Wladimir Klitscho reflète aussi un autre phénomène: celui de l'évolution de l'enseignement. Il s'agit de plus en plus de partager des expériences qui permettent le développement de la personnalité, pas seulement de transmettre du savoir académique, poursuit Wolfgang Jenewein. "Et là, des personnes qui ont vécu des expériences très fortes peuvent amener de la valeur ajoutée à nos étudiants."

Si l'on suit cette logique d'enseignement, on peut s'attendre à ce que d'autres académies s'intéressent, elles aussi, aux célébrités.

Katja Schaer/oang

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