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Petra Gössi: "C’est un devoir de se recentrer en tant que président"

Petra Gössi. [Keystone - Urs Flüeler]
La probable future présidente du PLR Petra Gössi promet de "se recentrer" / Forum / 6 min. / le 15 février 2016
Seule candidate, Petra Gössi sera selon toute vraisemblance la prochaine présidente du PLR. La Schwytzoise, que l'on dit très à droite, assure dans Forum qu'elle recentrera sa ligne si elle est élue.

Conseillère nationale depuis 2011 seulement, Petra Gössi est une relative inconnue sur la scène nationale - particulièrement en Suisse romande. Et pour cause: elle comprend mais ne parle pas le français. La Schwytzoise dit cependant être prête à représenter et prendre en compte toute la Suisse. "Je vais me déplacer aussi en Suisse romande, aussi au Tessin, "assure-t-elle.

"C’est vrai que le français, c’est encore trop compliqué pour moi. Je l’ai appris au lycée, mais je ne l’ai pas employé depuis 20 ans", reconnaît la parlementaire alémanique. "Je le comprends très bien, par contre. Je suis convaincue que ma connaissance passive de la langue sera bientôt de nouveau active. Je vais prendre des cours. Si je suis élue, je vais m’efforcer de progresser. Et je vais venir en Suisse romande."

" Les langues nationales mènent à la cohésion nationale"

Cette juriste de 40 ans est très à droite du parti sur les questions de société comme sur la question de l'enseignement du français à l'école au niveau primaire, auquel elle est opposée. Elle assure cependant ne pas avoir de problème avec l'enseignement du français. "C’est hyper important que l’on parle plusieurs langues nationales dans ce pays", assure-t-elle. "Je suis plus proche de l’Italien, mais c’est très important de pouvoir s’exprimer en français ou respectivement en allemand ou en italien. Les langues nationales mènent à la cohésion nationale et c’est pour cela que l’on doit faire des efforts."

Alors que le PLR est un parti assez ouvert sur des questions de société, Petra Gössi n'est favorable ni à l'adoption pour les couples homosexuels ni à des quotas féminins. Elle assure cependant ne pas être en dehors de la ligne du parti: "Je crois qu’il est quand même possible d’avoir différentes opinions au sein d’un même parti. Il faut en discuter à l’interne. Et quand on vote une ligne, il faut la suivre et la défendre ensuite publiquement (…) Mais il peut y avoir différents courants de pensée dans un parti."

"Un devoir de se recentrer en tant que président"

La candidate ne voit pas de risque que le PLR change d'orientation si elle en prend la tête. "Si vous regardez mon prédécesseur Philipp Müller, à lui aussi on prêtait une position très à droite et il s’est recentré en tant que président. C’est un devoir de se recentrer en tant que président (…)  Vous savez, ce n’est pas le président qui dirige, tel un roi, depuis en haut. Il y a un recentrage inévitable, c’est automatique."

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oang

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