Publié

La Malaisie promet son aide à la Suisse dans une affaire de corruption

Le fonds 1MDB a été mis en place par le Premier ministre de Malaisie, Najib Razak.
Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, est au coeur du scandale financier.
Le procureur général malaisien a promis samedi de coopérer avec la Suisse pour l'enquête sur le scandale de la société publique 1Malaysia Development Berhad (1MDB), dans lequel est impliqué son Premier ministre.

Le montant des détournements "commis au détriment de société détenues par l'Etat malaisien" sur lesquels porte l'enquête est d'environ 4 milliards de francs, selon le procureur général suisse.

"Mon bureau compte réaliser toutes les démarches possibles pour donner suite à la demande de nos homologues suisses et collaborer", a déclaré Mohamed Apandi Ali, cité par les médias malaisiens.

Procédure engagée depuis août

La justice suisse a ouvert le 14 août 2015 une procédure pénale contre deux anciens organes du fonds malaisien 1MDB, notamment "pour soupçons de corruption de fonctionnaires étrangers, gestion déloyale des intérêts publics, blanchiment d'argent".

En Malaisie, les appels à la démission du Premier ministre Najib Razak se sont multipliés depuis une révélation en juillet: le versement de près de 700 millions de francs sur ses comptes personnels, dans le cadre du scandale financier de 1MDB créée à son arrivée au pouvoir en 2009 pour moderniser le pays.

>> Lire aussi : Des dizaines de millions d'un fonds malaisien gelés en Suisse

afp/mo

Publié

Accusations de corruption balayées

Le procureur général malaisien avait affirmé mardi que l'argent versé au Premier ministre était un "don personnel de la famille royale saoudienne", écartant tout soupçon de corruption.

"Je suis satisfait de voir qu'il n'y a aucune preuve montrant que le don était une forme de gratification accordée de manière corrompue, ou toute chose liée à sa qualité de Premier ministre", avait ajouté le procureur général, déclenchant les réactions ironiques.

Quelques semaines après la révélation de ce versement, l'ancien vice-Premier ministre Muhyiddin Yassin, qui avait réclamé de la transparence sur cette affaire, avait été limogé par Najib Razak.