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La fondation Pro Helvetia va finalement ouvrir un bureau à Moscou

Le bureau de Pro Helvetia à Moscou sera opérationnel dès janvier 2017. [Keystone - Gaëtan Bally]
La fondation Pro Helvetia va finalement ouvrir un bureau à Moscou / Le Journal du matin / 1 min. / le 12 janvier 2016
La fondation suisse pour la culture Pro Helvetia a finalement décidé d’ouvrir un bureau permanent à Moscou, malgré les tensions diplomatiques avec la Russie. Il sera opérationnel dès janvier 2017.

Il y a un an et demi, en pleine crise ukrainienne, l'idée de renforcer les liens culturels avec la Russie avait suscité la réticence de certains politiciens suisses. Mais désormais Pro Helvetia va de l’avant.

La décision a été prise en toute discrétion au mois de décembre, sans communiqué officiel. Ce n’est qu’au travers de deux lignes et d'une offre d’emploi sur le site de Pro Helvetia qu’on découvre que la fondation ouvrira bien une antenne et qu’elle cherche déjà activement un chef de bureau pour Moscou.

Volonté de pérenniser les liens

Pro Helvetia mène déjà un programme d’échanges avec la Russie, baptisé "Swiss Made in Russia", depuis trois ans.  700 événements ont été réalisés dans ce cadre et sa volonté est de pérenniser les liens déjà tissés.

La fondation suisse n’est d’ailleurs pas la seule à constater l’effervescence de la scène culturelle russe et la soif d’échanges. De nombreux pays européens ont poursuivi, voire intensifié, leurs échanges culturels avec la Russie malgré les sanctions. Ces centres culturels étrangers collaborent avec une grande variété d’acteurs culturels - proches ou non des autorités.

Contrôle gouvernemental renforcé

Reste que le gouvernement russe a renforcé son contrôle sur le monde culturel et sur les organisations étrangères présentes en Russie, dont certaines peuvent désormais être qualifiés d’indésirables. Les centres culturels étrangers en Russie espèrent qu’ils ne seront pas concernés.

Isabelle Cornaz/oang

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Les explications du président de Pro Helvetia

Président de la fondation Pro Helvetia, Charles Beer souligne que la Suisse n'a jamais pris de sanctions économiques contre la Russie, contrairement à l'Union européenne et aux Etats-Unis.

Il remarque également que l'ensemble des pays européens qui ont des programmes avec la Russie sur le plan culturel les ont maintenus. "Donc nous n'avons aucune raison d'entrer dans une espèce de politique de sanctions - qui plus est sous l'angle culturel", souligne le Genevois.

Charles Beer rappelle encore que le message sur la culture voté en juin dernier par les Chambres fédérales et entré en vigueur au premier janvier de cette année "évoque notre travail en Russie du point de vue de son développement."