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L'UDC ne veut pas se laisser dicter le choix de son 2e conseiller fédéral

VD: l’UDC convoite plus que jamais un deuxième siège au Conseil fédéral
VD: l’UDC convoite plus que jamais un deuxième siège au Conseil fédéral / 19h30 / 2 min. / le 31 octobre 2015
L'UDC ne veut pas se laisser dicter le choix de son 2e conseiler fédéral, a déclaré samedi le chef du groupe UDC aux Chambres fédérales Adrian Amstutz.

Devant les 350 délégués de l'UDC réunis à Villeneuve (VD), Adrian Amstutz a fustigé les exigences des présidents des autres partis quant au profil du 2e conseiller conseiller fédéral UDC. "On ne peut accepter de changer notre opinion par rapport à l'UE ou aux bilatérales".

Le président du PLR Philipp Müller, auteur de l'initiative "pas plus de 18% d'étrangers en Suisse", ne peut exiger qu'un candidat UDC soit à tout prix derrière les bilatérales, a déclaré le conseiller national bernois. Cela signifierait que la décision du peuple du 9 février est à jeter au vieux papier, a relevé Adrian Amstutz.

Les présidents de parti ont également exigé que les candidats viennent de Suisse romande. "Maintenant on nous reproche qu'il n'y a pas assez de femmes", a-t-il poursuivi .

Plus le seul

De son côté, le ministre de la défense Ueli Maurer s'est réjoui de ne bientôt plus être le seul conseiller fédéral lors des prochaines assemblées de l'UDC.

Le conseiller fédéral s'est exprimé sur la politique de la migration. "Un million de réfugiés seront venus en Europe cette année. Cela entraîne des craintes et de l'insécurité", a-t-il répété. Les autorités sont débordées par cet afflux. Dans le "Rheintal" saint-gallois, entre 400 et 500 réfugiés arrivent chaque semaine, au Tessin un peu moins. L'Europe surmenée ne sait que faire, a-t-il souligné.

>> L'UDC réaffirme sa volonté de durcir la politique d'asile :

Claude-Alain Voiblet. [Keystone - Marcel Bieri]Keystone - Marcel Bieri
L'UDC réaffirme sa volonté de durcir le droit d'asile / Forum / 9 min. / le 31 octobre 2015

ats/dk

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Nombre de demandes d'asile en hausse, selon Toni Brunner

Des signaux contreproductifs et l'"invitation" douteuse de la chancelière allemande Angela Merkel ont eu des conséquences fatales dont l'Europe ressent les effets désastreux depuis la Grèce jusqu'au Cap Nord, a déclaré Toni Brunner en ouverture.

>> L'interview de Claude-Alain Voiblet:



Pour le président de l'UDC, la situation s'aggrave rapidement. Si les chiffres du mois de septembre se poursuivent, la Suisse aura à traiter plus de 54'000 demandes d'asiles dans les 12 mois à venir, a relevé le Saint-Gallois. "Même pendant la guerre du Kosovo, on n'avait pas vu ça".

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) estime de son côté que 29'000 demandeurs d'asile devraient arriver en Suisse en 2015 et 25'000 en 2016, un chiffre sous-évalué pour certains parlementaires.

Ces chiffres restent bien en deça des pics qu'a connus la Suisse lors de la crise des Balkans. Plus de 40'000 personnes avaient demandé l'asile en Suisse en 1998 et près de 48'000 en 1999.