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Le référendum contre le 2e tube routier au Gothard déposé à Berne

Le comité référendaire, lors du dépôt du référendum à Berne. [Lukas Lehmann]
Le référendum contre la construction d'un 2e tube routier au Gothard déposé à Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 13 janvier 2015
Plus de 75'000 signatures ont été déposées mardi à Berne contre la construction d'un 2e tunnel routier au Gothard. Plus de 10% des signatures proviennent du Tessin.

Le peuple décidera si un deuxième tunnel routier doit être construit au Gothard. L'association "Non au 2e tube au Gothard" a déposé mardi à Berne quelque 75'000 signatures pour son référendum.

Les référendaires ne croient pas que chacun des deux tunnels sera indéfiniment ouvert sur une seule voie au trafic, comme le prévoit la loi mise sous toit par le Parlement. Ils craignent que les galeries soient tôt ou tard exploitées sur deux pistes. Leur capacité serait ainsi augmentée, ce qui serait contraire à l'article sur la protection des Alpes ancré dans la Constitution.

Forte mobilisation au Tessin

Plus de 10% des signatures proviennent du Tessin. Mais le meilleur score a été réalisé par Uri, l'autre canton concerné au premier chef, a annoncé Jon Pult, président de l'Initiative des Alpes. Le 3e rang revient à Bâle-Ville, un autre axe de transit important.

ats/lan

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Vote en 2015 ou 2016

La date de la votation populaire sera fixée le 8 février par le Conseil fédéral. Le souverain se prononcera "soit le 14 juin prochain, soit le 28 février 2016", prévoit Caroline Beglinger, codirectrice de l'Association transports et environnement (ATE).

Ce sera la troisième fois que le peuple se prononce directement ou indirectement sur la construction d'un deuxième tube au Gothard, après l'initiative sur la protection des Alpes en 1994 et le contre-projet à l'initiative Avanti en 2004. Jusqu'ici, le souverain a refusé de telles velléités.

L'initiative des Alpes, acceptée en 1994, a ancré dans la Constitution que l'espace alpin doit être protégé des conséquences négatives du trafic de transit. Les marchandises doivent être transportées d'une frontière à l'autre sur le rail, et les capacités des routes de transit dans l'espace alpin ne peuvent plus être accrues.