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Les consommateurs devraient payer plus pour le courant vert

Le Conseil national soutient l'énergie verte
Le Conseil national soutient l'énergie verte / 19h30 / 1 min. / le 2 décembre 2014
Le Conseil national a approuvé mardi l'augmentation à 2,3 centimes par KWh de la taxe d'incitation afin de soutenir le courant vert, ce qui permettrait de financer 36'000 projets d'énergie verte.

Les consommateurs devraient payer à l'avenir jusqu'à 2,3 centimes par kWh pour soutenir la production de courant vert.

Par 105 voix contre 75, le Conseil national a augmenté mardi le plafond de la taxe d'incitation, qui atteint aujourd'hui au maximum 1,5 centime, afin d'assurer l'abandon progressif du nucléaire dans la stratégie énergétique 2050.

Dès 2015, le consommateur versera environ 1,1 centime par kWh en faveur du courant propre. Cette hausse représente un total annuel de 100 francs au plus pour une famille de quatre personnes, a précisé la conseillère fédérale Doris Leuthard.

36'000 projets en attente

Elle permettra de promouvoir la création d'installations produisant des énergies renouvelables en Suisse. Quelque 36'000 projets de centrales à énergie verte, essentiellement solaires, sont en attente d'un financement.

Leur réalisation permettrait de compenser la fermeture future d'au moins trois des cinq centrales nucléaires.

ats/sbad

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A égalité avec les paysages d'importance nationale

Le National a également décidé, par 155 voix contre 32, de placer le développement de centrales renouvelables sur pied d'égalité avec les paysages d'importance nationale.

Ainsi, des éoliennes ou autres barrages pourront être construits dans des zones protégées, s'est inquiétée Silva Semadeni (PS/GR). Les biotopes d'importance nationale et les réserves d'oiseaux sauvages seraient néanmoins préservés.

Dépendance à l'étranger accrue sans augmentation

Sans augmentation de cette taxe, la Suisse risquerait d'accroître sa dépendance envers l'étranger, a averti Yannick Buttet (PDC/VS) lors du débat.

En outre, la facture ne sera pas trop chargée puisque les prix de l'énergie sont historiquement bas. Les entreprises énergivores qui font des efforts pour réduire leur consommation seraient exonérées.

La droite a contesté toute augmentation des moyens et tout subventionnement des installations renouvelables.

"Nous ne pouvons pas accepter qu'on s'en prenne ainsi au porte-monnaie de la classe moyenne", a affirmé Jacques Bourgeois (PLR/FR). Pour Hansjörg Knecht (UDC/AG), le système constitue une distorsion du marché.