Le Ministère public de la Confédération (MPC) a clos la procédure ouverte contre Marcos Buser pour violation du secret de fonction. Le géologue avait transmis à plusieurs personnes et à des médias (la SonntagsZeitung et Le Matin Dimanche) un papier interne de la Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) sur les futurs sites de stockage.
Ce document laissait entendre que la décision sur le lieu d'entreposage des déchets nucléaires avait déjà été prise, quand bien même la recherche d'un site était officiellement encore en cours (lire: Deux sites de stockage nucléaire en Suisse seraient déjà choisis).
Scandale
Des révélations qui avaient fait scandale, notamment en Suisse alémanique, où tous les sites étaient prévus.
Or, pour le MPC Marcos Buser a agi "correctement." La procédure pénale pour violation du secret de fonction a été close le 4 juin dernier, confirme la porte-parole du MPC, revenant sur des informations parues dans "Le Matin Dimanche" et la "SonntagsZeitung".
ats/pym
"Comportement correct"
Selon le MPC, l'enquête a montré que Marcos Buser a envisagé dans un premier temps de garantir la confidentialité du document.
"Marcos Buser a eu un comportement correct (...) et a exposé ses préoccupations, durant une période d'environ neuf mois, à plusieurs services de l'administration."
L'expert nucléaire s'était ainsi retiré à l'été 2012, en signe de protestation, de la Commission fédérale de sécurité nucléaire, en dénonçant des connivences entre l'Inspection fédérale pour la sûreté nucléaire (IFSN) et la Nagra, sous le couvert de l'OFEN.
L'état des travaux
La Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra) a annoncé fin mai que les études de planification en vue de dépôts de déchets nucléaires en couches géologiques profondes étaient terminées.
Six régions sont toujours étudiées comme sites susceptibles d'accueillir un dépôt: Jura-est, Pied sud du Jura, nord des Lägern, Südranden, Wellenberg et Zurich nord-est.
Selon la Nagra, les dépôts profonds destinés aux déchets faiblement et moyennement radioactifs pourront être utilisés au plus tôt en 2050. Jusqu'à récemment, elle avançait encore l'année 2035.