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Le fonctionnaire du SECO était connu pour ses frasques depuis 20 ans

A l'origine des soupçons, il y a un contrat signé par le SECO et l'OFCL et résilié moins de 24 heures après la divulgation de l'affaire. [OFCL - Office fédéral des constructions et de la logistique]
Le fonctionnaire du SECO au centre d'une affaire de corruption présumée aurait déjà eu ce genre de problèmes depuis les années 1990. - [OFCL - Office fédéral des constructions et de la logistique]
Le fonctionnaire soupçonné de corruption au SECO était connu pour ses dépenses fantasques. Il aurait dû être muté pour ne pas devoir s'occuper de gestion financière, selon des documents révélés lundi.

Le chef de section du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) suspendu dans le cadre de l'affaire présumée de corruption n'en serait pas à son coup d'essai. L'homme avait déjà eu maille à partir avec le Contrôle des finances dans les années 1990 pour des irrégularités.

Ces nouveaux éléments ressortent de documents de l'Administration fédérale des finances (AFD), accessibles aux Archives fédérales et révélés lundi par les quotidiens Tages-Anzeiger et Bund.

Mutation demandée

Dans une lettre d'avril 1997, dont des extraits sont publiés, l'AFD écrit que deux collaborateurs doivent être mutés vers d'autres postes où ils sont moins aux prises avec des tâches de gestion financière. Mais rien n'a été fait.

Les deux quotidiens citent des exemples des dépenses de l'employé: le renouvellement du mobilier des bureaux pour un coût total de 67'000 francs en 1995, ou encore l'achat d'une télécommande pour l'ascenseur à 3100 francs et un climatiseur à plus de 15'000 francs.

ats/sbad

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Rappel de l'affaire

Le collaborateur au centre de l'affaire de corruption au SECO aurait attribué avec des complices des contrats à prix gonflés à une entreprise informatique en échange de cadeaux.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête sur cette affaire et le SECO a déposé plainte. Au moins deux firmes informatiques sont impliquées et, début mai, le MPC a confirmé que trois personnes se trouvaient alors en détention préventive.