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L'opposant russe Mikhaïl Khodorkovski est arrivé en Suisse

Khodorkovski, Bâle
Mikhaïl Khodorkovski sur le quai de la gare de Bâle dimanche 5 janvier.
Mikhaïl Khodorkovski est arrivé en Suisse dimanche soir, à la gare de Bâle. L'ancien oligarque russe avait été libéré de prison le 20 décembre.

L'ex-magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski et opposant à Vladimir Poutine est arrivé en Suisse dimanche soir, a annoncé la télévision alémanique SRF. Il avait obtenu un visa de trois mois lui permettant de voyager dans tous les pays de l'espace Schengen. Lire aussi: La Suisse accorde un visa Schengen de trois mois à Mikhaïl Khodorkovski

L'ancien homme d'affaires est venu de Berlin en train et est arrivé à Bâle. On ignore si l'ancien patron du groupe pétrolier Ioukos, libéré après dix ans de prison, a l'intention de s'installer en Suisse, mais sa femme y est déjà domiciliée.

"S'engager pour libérer des prisonniers"

Mikhaïl Khodorkovski a indiqué qu'il accompagnait avec sa femme leurs "deux fils qui reviennent à l'école en Suisse". Il a aussi promis de se battre pour la libération d'autres prisonniers politiques dans son pays. "On ne peut pas vivre tranquillement quand on sait qu'il y a des prisonniers politiques qui croupissent dans les prisons" russes, a-t-il déclaré à la télévision alémanique SRF.

"Je crois que l'engagement pour libérer des gens emprisonnés injustement est le devoir du citoyen lambda. Cela n'a rien à voir avec la politique", a-t-il ajouté.

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Mikhaïl Khodorkovski arrêté en 2003

Gracié le 20 décembre par le président russe Vladimir Poutine, l'ancien patron du groupe pétrolier Ioukos a passé plus de dix ans en détention.

Arrêté en 2003, il avait été condamné en 2005 et 2010 sur des accusations de fraude fiscale, escroquerie, vol de pétrole et blanchiment.

Ces deux procès ont été considérés par de nombreux observateurs comme une sanction politique pour le punir d'avoir tenu tête à Poutine.

Des fonds qui ne sont pas bloqués en Suisse

Pour rappel, la Russie avait demandé à la Suisse de bloquer les avoirs de Mikhaïl Khodorkovski en 2004. La demande d'entraide de la Russie a finalement été refusée par le Tribunal fédéral en 2007.

Les juges de Mon Repos ont estimé que "tous les éléments du dossier corroborent clairement le soupçon selon lequel la procédure pénale ouverte à Moscou serait instrumentalisée par le pouvoir en place".