Alors que le nombre d'étudiants a connu un bond de 42% depuis 1990, le nombre de boursiers a reculé de 10%, annonce lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS), pour s'établir à 8% en 2012. La part de bénéficiaires d'un prêt a même diminué de plus de moitié en 22 ans, pour se stabiliser à 3165.
Les cantons ont dépensé en tout 318 millions de francs à ce titre. Les moyens financiers sont restés stables, alors que le nombre de personnes suivant une formation post-obligatoire ne cesse de progresse.
Disparités cantonales
Si l’on tient compte de l’inflation, le montant total octroyé par les cantons pour les bourses a diminué de 8% entre 1990 et 2012.
En moyenne, l'an dernier, le montant alloué a atteint 6483 francs pour les boursiers et 4955 francs pour les bénéficiaires d'un prêt. D'importantes disparités cantonales ont été constatées. En clair, il vaut mieux être Vaudois (9148 francs en moyenne) que Neuchâtelois (3955 francs).
ats/pym
Harmonisation demandée
L'Union des étudiants de Suisse (UNES) a déposé l'an dernier une initiative populaire visant à harmoniser le système des bourses. Le texte demande que les montants "garantissent un niveau de vie minimal", sans toutefois fixer de plancher.
Le Conseil fédéral veut opposer un contre-projet indirect à ce texte. Mais face aux critiques suscitées par sa première mouture, il est en train de revoir sa copie concernant la révision totale de la loi sur les contributions à la formation. Le but est d'harmoniser formellement le système des bourses d'études, sans fixer des montants.