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Doutes sur une ouverture totale du marché de l'électricité en 2014

Les gros consommateurs d'énergie peuvent déjà choisir leur fournisseur depuis 2009. [Jean-Christophe Bott]
Les gros consommateurs d'énergie peuvent déjà choisir leur fournisseur depuis 2009. - [Jean-Christophe Bott]
L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) doute d'une ouverture totale du marché de l'électricité en 2014 et son directeur, Walter Steinmann, a plutôt prôné une ouverture par étapes vendredi sur les ondes de la radio alémanique SRF.

Le marché de l'électricité suisse ne devrait pas être complètement libéralisé l'année prochaine. Il pourrait s'ouvrir par étapes, a estimé vendredi Walter Steinmann le directeur l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) sur les ondes de la radio alémanique SRF.

La libéralisation du marché de l'électricité est prévue pour 2014.

"Pour nous c'est clair", la date du 1er janvier 2014 ne pourra pas être respectée", a déclaré Walter Steinmann.

Premier pas effectué en 2009

Le premier pas vers l'ouverture du marché a déjà été effectué début 2009. Depuis, les grands consommateurs peuvent choisir leurs fournisseurs eux-mêmes (dès 100'000 kilowattheures par année).

La Confédération envisage de soumettre au Parlement un arrêté fédéral prévoyant la suite de l'ouverture par étapes.

"On pourrait envisager que le seuil de 100'000 kilowattheures soit légèrement abaissé", a proposé Walter Steinmann lors de l'émission "Rendez-vous". Le tout est faisable, mais de manière pragmatique et par petits pas, a-t-il insisté.

Pression européenne

L'Union européenne (UE) met la pression depuis quelques années déjà pour que la Suisse libéralise son marché de l'électricité.

Selon l'UE, l'accord bilatéral sur l'électricité en dépend, a rappelé la porte-parole du commissaire européen de l'énergie Günther Oettinger, interpellé pendant l'émission. "C'est une condition préalable, nous l'avons toujours dit".

ats/jgal

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Un thème très débattu

La libéralisation du marché de l'électricité est un thème très débattu. Les syndicats et les partis de gauche ont déjà annoncé qu'ils lanceraient un référendum.

Ils craignent une dégradation du service public et une hausse des prix de l'électricité.

Le secteur de l'industrie et du commerce plaident quant à lui en faveur d'une ouverture. Il s'agit de trouver un compromis politique, a estimé Walter Steinmann. D'un côté avec le secteur de l'électricité et de l'autre avec les consommateurs.