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Vers une formation des prédicateurs musulmans en Suisse

L'imam Abdul Khaliq Faridi (c) sensibilise des étudiants aux modes de transmission du sida, le 29 novembre 2012 à Karachi
La formation des imams se concrétise / Audio de l'info / 1 min. / le 14 mars 2013
Les représentants des communautés musulmanes, ceux des hautes écoles et de la Confédération se sont mis d'accord jeudi pour poursuivre les discussions sur la mise en place d'une formation des imams en Suisse.

Les imams de Suisse devraient bénéficier à l'avenir d'une formation supérieure. Les représentants des musulmans, des universités et des hautes écoles se sont accordés jeudi à l'occasion d'une journée de conférences organisée par le Secrétariat d'Etat à la formation (SEFRI).

Les universités et les hautes écoles doivent prendre l'initiative et mener les discussions avec les musulmans sur le futur cursus, a déclaré le professeur Antonio Loprieno, président de la Conférence des recteurs des universités suisses.

Il est aussi responsable du groupe de travail du SEFRI chargé d'examiner la question de la formation des imams.

Les universités pas pressées

Quatre à cinq établissements se prêteraient à cette tâche. Aucune université ne se presse pour l'heure au portillon, a toutefois laissé entendre Antonio Loprienio.

Cette formation ne pourra voir le jour sans "coopération avec les universités étrangères", qu'elles soient allemandes - où certains programmes existent déjà - ou du monde musulman lui-même, a-t-il ajouté.

Ces collaborations doivent permettre de concocter une offre attractive et adéquate.

Un colloque est prévu en automne prochain pour dessiner les premières lignes du futur cursus. Cette journée de conférences a permis au groupe de travail du SEFRI de soumettre ses propositions aux représentants des organisations faîtières musulmanes.

ats/gchi

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Déjà quelques initiatives

L'Université de Fribourg, notamment, avait tenté en 2009 de mettre sur pied un programme de formation pour les cadres associatifs musulmans. Celui-ci n'a pas vu le jour en raison d'un nombre de participants insuffisant.

Les sept modules portaient sur la théologie islamique, la gestion associative, les médias, l'histoire des civilisations de l'islam, la laïcité, l'intégration et la santé publique.

Pour Stéphane Lathion, le père du projet, les causes de cet échec viennent notamment du fait que la plupart des communautés musulmanes craignaient de se voir imposer une vision extérieure de l'islam.