Publié

L'initiative "Cleantech" des socialistes rejetée par le National

Le Conseil national a rejeté l'initiative Cleantech du Parti socialiste
Le Conseil national a rejeté l'initiative Cleantech du Parti socialiste / 19h30 / 2 min. / le 12 mars 2013
L'initiative socialiste "Cleantech" pour "de nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables" a été rejetée par le Conseil national. Ce texte qui veut promouvoir les énergies vertes a été jugé irréaliste et dépassé par la majorité.

L'initiative populaire "Cleantech" du PS, qui demande que la Suisse atteigne 50% de courant vert d'ici 2030, est irréaliste et en partie obsolète. Fort de cet avis, le Conseil national a décidé mardi par 111 voix contre 68 de recommander son rejet. Il débattra jeudi d'un contre-projet indirect.

L'initiative populaire "de nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables" exige que la Suisse se libère progressivement du nucléaire et du pétrole. Comme première étape, elle fixe pour 2030 une part de 50% de l'approvisionnement par des énergies "vertes", au lieu de 20% aujourd'hui. Le texte table sur la création de plusieurs milliers de postes de travail (transports, assainissement des bâtiments...).

"Irréaliste et dépassée"

Le développement des "cleantech" est très important, mais le calendrier proposé est irréaliste, a fait valoir mardi Laurent Favre (PLR/NE), au nom de la commission préparatoire. Avec sa stratégie énergétique 2050, le gouvernement fait déjà preuve de beaucoup d'ambition, a estimé la conseillère fédérale Doris Leuthard.

Ce projet, qui prévoit davantage de courant vert et d'efficacité énergétique pour compenser l'abandon du nucléaire, mise sur un approvisionnement de 40% d'énergies renouvelables en 2040. La sortie du nucléaire se fera "pas à pas": les gens ne peuvent pas remplacer leurs installations de chauffage ou rénover leur maison du jour au lendemain, a estimé la ministre de l'énergie.

Quant aux autres objectifs du PS - le renforcement de l'encouragement de la recherche et l'ajustement des prescriptions applicables aux installations, véhicules et appareils - ils ont déjà été réalisés. Les opposants à l'initiative ont critiqué un texte dépassé, car lancé en 2010, avant la catastrophe de Fukushima et la décision du Conseil fédéral de sortir du nucléaire.

ats/cab

Publié

Contre-projet en préparation

Le plénum se prononcera jeudi sur un contre-projet indirect à l'initiative "Cleantech" élaboré par sa commission de l'énergie.

Le texte prévoit d'augmenter la production de courant vert, tout en soulageant les entreprises énergivores.

La commission propose de ne mettre en vigueur cette révision de la loi sur l'énergie que si le PS retire son texte ou si celui-ci échoue en votation.

Quant au Conseil des Etats, il doit encore se prononcer sur l'initiative "Cleantech".