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Les médecins déplorent leurs conditions de travail illégales

Les médecins assistants dénoncent les conditions de travail illégales dans les hôpitaux suisses
Les médecins assistants dénoncent les conditions de travail / 12h45 / 1 min. / le 5 mars 2013
L'Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique (ASMAC) a lancé mardi une campagne "Hôpitaux hors-la-loi" pour sensibiliser l'opinion publique, les autorités politiques, ainsi que les responsables des hôpitaux.

Les chefs de clinique et médecins assistants suisses continuent de travailler plus de 50 heures par semaine et plus de sept jours jours consécutifs. Des conditions de travail illégales qui mettent en péril la sécurité des patients.

L'Association suisse des médecins assistants et chefs de clinique (ASMAC) a lancé mardi une campagne "Hôpitaux hors-la-loi" pour sensibiliser l'opinion publique, les autorités politiques, ainsi que les responsables des hôpitaux, a expliqué Rosmarie Glauser, secrétaire politique.

Elle adresse une revendication claire: "Stop aux violations quotidiennes de la loi sur le travail!" à laquelle les médecins-assistants sont soumis depuis 2005 et qui limite la durée de travail à sept jours consécutifs au maximum et cinquante heures hebdomadaires.

Sécurité des patients en jeu

"Des médecins surmenés, épuisés et fatigués ne sont plus à même d'assurer la bonne prise en charge des patients et mettent même en péril la sécurité de ces derniers", explique l'association sur son site internet.

Quelles mesures pourrait-on envisager? Les cantons proposent une liste dite "LAMal" avec tous les hôpitaux autorisés à facturer à l'assurance de base.

Ils pourraient par exemple y faire figurer uniquement ceux qui respectent l'ordonnance relative à la loi sur le travail pour les médecins-assistants, suggère Rosmarie Glauser.

ats/lgr

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Action lancée dans huit villes

Au cours de cette campagne qui se déroulera pendant tout le mois de mars, l'association table sur des spots publicitaires au cinéma, affiches, stands, bandes dessinées.

Une action spéciale a déjà été lancée dans huit villes, notamment à Zurich, Bâle, Berne, Sion et Neuchâtel, où des post-it ont été collés aux arrêts des transports publics.

"Votre chauffeur de bus à déjà travaillé 12 heures aujourd'hui", lisent les passants. Au dos, ils comprennent qu'il s'agit en réalité des médecins hospitaliers.