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La stratégie énergétique 2050 provoque une avalanche de réactions

Bilatérales: quelles conséquences sur le secteur électrique? [mark atkins]
Le gouvernement veut davantage de courant vert et d'efficacité énergétique pour compenser l'abandon prévu de l'énergie nucléaire. - [mark atkins]
La première étape du projet énergétique 2050 de la Confédération a entraîné un afflux massif de 276 prises de positions au terme de la procédure de consultation jeudi. La stratégie du Conseil fédéral divise fortement.

La Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral divise fortement. La droite et les milieux économiques la rejettent ou la critiquent avec virulence, tandis que la gauche et les organisations environnementales la soutiennent mais jugent qu'elle ne va ni assez loin ni assez vite.

Ce paquet de mesures a entraîné une avalanche exceptionnelle de prises de position. Jeudi, l'Office fédéral de l'environnement en enregistrait 276, et il en attend encore d'autres ces prochains jours.

Vaste panoplie

La première étape du projet, en consultation jusqu'à jeudi, contient une vaste panoplie de mesures pour compenser l'abandon prévu de l'énergie nucléaire.

Mais plusieurs des acteurs consultés ont regretté que la réforme fiscale écologique ne soit prévue que dans une seconde étape. Elle fixera les outils de financement des mesures à prendre.

ats/lgr

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Objectifs et moyens

Le gouvernement veut davantage de courant vert et d'efficacité énergétique pour compenser l'abandon prévu de l'énergie nucléaire.

Chaque Suisse devrait réduire sa consommation d'énergie d'un tiers d'ici 2035, ce qui n'empêchera pas sa facture de grimper.

Pour atteindre cet objectif qu'elle juge "très ambitieux", la ministre de l'énergie Doris Leuthard veut agir sur plusieurs plans.

Elle prévoit un soutien à la rénovation écologique des bâtiments - financé notamment par un relèvement de la taxe CO2 sur les combustibles -, des véhicules moins gourmands, l'obligation pour les entreprises de conclure des conventions d'objectifs en matière d'efficacité énergétique, et un soutien accru aux énergies renouvelables.

Partis fortement divisés

Le PLR rejette le projet, estimant que les énergies renouvelables n'empêcheront pas la pénurie électrique.

Selon le parti, il vaut mieux se concentrer sur l'efficacité énergétique, mais sans subventions ni impôts.

L'opposition de l'UDC est encore plus virulente: elle fustige le dirigisme du projet et son côté idéologique.

Les autres partis bourgeois - PDC, PBD et Vert'libéraux - y sont au contraire favorables, moyennant toutefois certaines corrections.

Dans le camp des opposants au projet, plusieurs acteurs refusent de renoncer aux réacteurs nucléaires de nouvelle génération.

Les Verts, le PS et les organisations environnementales et anti-nucléaires soutiennent la direction prise, mais il faudrait aller beaucoup plus loin ou plus vite à leurs yeux.

Par exemple en passant à 100% d'énergies renouvelables dès 2035 au lieu de 2050 ou en introduisant une taxe CO2 sur les carburants.