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L'eau potable suisse contiendrait trop d'arsenic et d'uranium

La qualité de l'eau potable, au robinet et en bouteille, est-elle irréprochable? [Richard Villalon]
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) veut des valeurs plus sévères pour l'eau livrée par le réseau de distribution des communes et pour celle en bouteille. - [Richard Villalon]
Des études indiquent que les normes sur les taux d'arsenic et d'uranium tolérés dans l'eau potable ne sont pas assez élevées. La Confédération souhaite les durcir.

La Confédération veut introduire des normes plus sévères sur les taux d'arsenic et d'uranium tolérés dans l'eau potable. De nouvelles études tendent à montrer que les valeurs limites actuelles ne sont pas assez élevées, selon un projet mis en consultation auprès des milieux intéressés, annonce la "NZZ am Sonntag".

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) veut des valeurs plus sévères pour l'eau livrée par le réseau de distribution des communes et pour celle en bouteille. Il demande d'abaisser à 30 microgrammes par litre la concentration maximale en uranium autorisée. Pour l'arsenic, il s'agit de fixer la barre à 10 microgrammes par litre au lieu de 50.

"De nouvelles études toxicologiques et épidémiologiques montrent qu'une valeur maximale de 10 microgrammes par litre devrait être appropriée pour l'arsenic", estime l'OFSP.

Régions de montagnes pénalisées

Ces nouvelles normes auront des conséquences pour les communes de montagne des cantons des Grisons, du Valais et du Tessin. Dans ces régions de montagne, de l'arsenic et, en moindre quantité, de l'uranium viennent des couches géologiques, se dissolvent et passent dans le réseau d'eau potable.

Si le projet de l'OFSP est accepté, des communes devront fermer certains captages d'eau ou les assainir. Les coûts atteindront des millions de francs, selon la Confédération.

sipa/vkiss

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