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Adrian Amstutz (BE) dirigera les parlementaires UDC

L'UDC Adrian Amstutz,a manqué de peu la majorité absolue. [Peter Schneider]
Arrivé en tête du 1er tour des élections fédérales le 23 octobre, Adrian Amstutz avait été défait au second tour. - [Peter Schneider]
Le conseiller national bernois Adrian Amstutz, 58 ans, sera dès dimanche le nouveau président du groupe parlementaire UDC. Ce représentant de la droite dure a été élu samedi au 4e tour de scrutin avec 28 voix, contre 23 pour Luzi Stamm (AG). Il succède à Caspar Baader (BL).

L'élection pour la première moitié de la législature (2012-2013) par les 62 membres du groupe parlementaire "n'était pas un exercice alibi. La discussion a été intense et bonne", a déclaré Adrian Amstutz devant les médias à Berne. "Si j'avais été élu à l'unanimité, ça aurait été un mauvais signal", contraire à la démocratie.

Le conseiller national n'a pas souhaité présenter un programme pour les deux ans à venir. "Vous me jugerez sur mon travail". Le point fort de la session parlementaire de ce printemps sera la discussion sur la Banque nationale suisse (BNS), a-t-il toutefois lâché. Et de citer aussi les questions énergétiques, migratoires et les assurances sociales.

La maîtrise du français, un point faible

Après avoir passé dix ans à la tête du groupe, Caspar Baader, également partisan de la ligne blochérienne, a symboliquement passé le témoin à son successeur. "Tu devras être à la fois un coureur de marathon, d'obstacles et de relais", a-t-il dit à Adrian Amstutz. Luzi Stamm a affirmé qu'il n'était absolument pas déçu. L'élection d'Adrian Amstutz est "excellente". Comme lui-même, le Bernois est "un politicien fidèle à la ligne de l'UDC", a dit l'Argovien.

Seul son style et son rapport à la Suisse romande et au Tessin le différencient du nouveau président du groupe, a ajouté Luzi Stamm. Alors que Caspar Baader s'exprimait correctement en français, le Bernois rechigne à parler dans la langue de Molière. Outre Luzi Stamm, Pirmin Schwander (SZ) et Jürg Stahl (ZH) briguaient la présidence du groupe.

Pas de division au sein de l'UDC

Les élus qui ont critiqué les cadres du parti après la défaite de l'UDC aux élections fédérales, l'affaire de l'ex-candidat au Conseil fédéral Bruno Zuppiger et la stratégie lors du renouvellement du gouvernement n'étaient pas en lice. "On ne peut pas parler de division" au sein du parti, a estimé Adrian Amstutz. Les élus sont d'accord sur 99% des thèmes et tout le monde peut s'exprimer ouvertement, selon lui. Le Bernois entend encourager cette discussion.

Adrian Amstutz a accédé au Conseil national en 2003 et siège à la vice-présidence du parti suisse depuis 2008. En mars dernier, l'entrepreneur de Sigriswil et président central de l'Association suisse des transports routiers (ASTAG) avait été élu au Conseil des Etats lors d'une élection complémentaire. Mais ce succès a été de courte durée puisqu'il a été battu en novembre par le socialiste Hans Stöckli.

Le Vaudois Guy Parlemin élu vice-président

Le groupe parlementaire a aussi élu samedi quatre vice-présidents pour la première moitié de la législature (2012-2013). Seul romand, le Vaudois Guy Parmelin succède à Jean-François Rime (FR). Natalie Rickli (ZH) et Peter Spuhler (TG) remplacent Bruno Zuppiger (ZH) et Hansruedi Wandfluh (BE), qui ne se représentaient pas. La sortante Yvette Estermann (LU) est reconduite. Tous les âges, les régions et les langues sont représentés, s'est réjoui Caspar Baader.

Les élus ont par ailleurs décidé que le président du groupe du Conseil des Etats, actuellement Alex Kuprecht, sera à l'avenir aussi vice-président du groupe UDC. Le règlement sera modifié en ce sens. Le groupe a aussi désigné pour les années 2012/2013 les sept membres de son comité. La Genevoise Céline Amaudruz, le Bernois Albert Rösti, le Zurichois Jürg Stahl et le Soleurois Walter Wobmann rejoignent les sortants Sylvia Flückiger (AG), Pirmin Schwander et Luzi Stamm.

ats/pbu/olhor

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