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Fribourg déplore le manque d'enseignants

Isabelle Chassot, présidente de la CDIP. [Peter Schneider]
Isabelle Chassot compte analyser la situation pour remédier au manque de personnel enseignant. - [Peter Schneider]
La directrice de l'Instruction publique du canton de Fribourg Isabelle Chassot est préoccupée par le manque d'enseignants. Son département a en effet eu des difficultés à trouver le personnel nécessaire pour la rentrée scolaire, en particulier pour les classes enfantines et primaires.

"Pour nous, il s'agit de savoir s'il s'agit d'un phénomène ponctuel ou s'il est amené à durer", a indiqué Isabelle Chassot dans une interview publiée vendredi dans La Liberté. La cheffe de département ne s'explique pas les difficultés rencontrées et entend y remédier par une analyse de la situation pour le futur.

Des mises au concours répétées

Le département de l'Instruction publique a par exemple dû mettre sept postes plusieurs fois au concours pour trouver un maître de classe enfantine ou primaire (4-12 ans). La situation est également tendue pour le Cycle d'orientation (12-15 ans) qui souffre d'un manque d'enseignants diplômés, notamment dans les langues ou les sciences.

Pour compléter le personnel enseignant, l'Etat recourt à un bataillon de remplaçants puisés chez les maîtres retraités, les étudiants et des enseignants ayant arrêtés leur activité. Fribourg a d'ailleurs prévu d'assouplir les conditions d'engagement des profs pré-retraités dans sa nouvelle loi sur la prévoyance professionnelle.

Ceux-ci ne seront plus limités à l'équivalent d'un mois de travail par année, mais pourront travailler davantage sans perdre leurs conditions de pont-pré-AVS. "La nouvelle loi offrira dès le 1er janvier 2012 la possibilité de proposer des ponts partiels", une solution attractive notamment pour les enseignants, a souligné la conseillère d'Etat.

Le phénomène est nouveau à Fribourg

La pénurie d'enseignants est une question récurrente à chaque rentrée scolaire. Si la situation est traditionnellement difficile dans les cantons alémaniques, Vaud et Genève, le phénomène est relativement nouveau dans le canton de Fribourg, relève Patrice Borcard, conseiller scientifique au Département de l'Instruction publique fribourgeois.

En Suisse alémanique, certains départements ont été amenés à engager des personnes qui n'ont pas terminé leur formation. Ainsi en Argovie, 21 enseignants non formés ont commencé à travailler à temps partiel cette année scolaire, a indiqué le canton. Pour s'y préparer, ils ont suivi depuis le mois de mai un programme intensif dans une haute école pédagogique.

ats/jzim

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