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A nouveau plus de 30 degrés au Tessin

Les plages luganaises attirent déjà les premières aficionados de la bronzette. [Karl Mathis]
Les plages luganaises attirent déjà les premières aficionados de la bronzette. - [Karl Mathis]
La Suisse transpire en ce début de mois d’avril. Lugano a connu samedi son deuxième jour de canicule avec un mercure qui a dépassé les 30 degrés. Du jamais vu à ce stade de l’année. Conséquence de ces températures exceptionnelles: les risques d’incendies augmentent.

La météo se joue des records en cette fin de semaine: après le 8 avril inscrit comme le jour de canicule le plus précoce dans l'année, le mercure est à nouveau grimpé au-delà des normes saisonnières samedi: il a fait 31,8 degrés à Locarno-Monti (TI). A Locarno même, le thermomètre a affiché 31,6, a indiqué à l'ATS Marco Stoll de MeteoSuisse.

Pratiquement toutes les stations de mesures au sud des Alpes ont enregistré des températures plus élevées que vendredi. Mais les plus hauts semblent atteints, le temps devant légèrement se rafraîchir dimanche.

Sécheresse inhabituelle

La sécheresse qui sévit actuellement est également en train de battre des records puisque sur les trois premiers mois de l'année, les précipitations enregistrées sur l'ensemble de la Suisse n'ont atteint que le 45% de la normale, a annoncé MétéoSuisse.

Il faut remonter à 1993 et 1976 pour connaître un début d'année aussi sec. Dans certaines parties du Valais et des Grisons, les précipitations au cours des deux derniers mois ont correspondu à moins de 20% des pluies habituelles pour la saison.

Parcs et rives des lacs sont prix d'assaut, comme ici à Zurich. [Alessandro Della Bella]
Parcs et rives des lacs sont prix d'assaut, comme ici à Zurich. [Alessandro Della Bella]

Dans ces conditions, les sols et la couverture végétale des forêts des régions les plus touchées se sont fortement asséchées, ce qui fait qu'elles peuvent rapidement prendre feu, a prévenu l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Incendies

Au Tessin, un Allemand de 51 ans a bravé l'interdiction de feu en plein air. Voulant se débarrasser de déchets provenant de son chalet, il a fait partir un incendie dans une forêt au dessus de Brissago. Le sinistre était sous contrôle en fin d'après-midi. Aidés d'un hélicoptère militaire Super Puma ainsi que d'un hélicoptère civil, une trentaine de pompiers ont lutté contre les flammes, qui se sont propagées sur six hectares au plus fort de l'incendie. Les opérations continuaient en fin d'après-midi pour éliminer des foyers résiduels.

A Altendorf (SZ), un incendie a détruit dans la nuit de jeudi à vendredi une surface boisée équivalant à la surface d'une patinoire. L'alerte a été donnée vers 21h15. Selon les premiers éléments d'enquête, fournis par la police schwyzoise, un feu de déchets végétaux est à l'origine du désastre.

D'autres cantons alpins sont également menacés par les incendies. C'est le cas notamment des Grisons, qui ont interdit de faire du feu en forêt ou aux abords de celles-ci, et du Valais, qui évalue le risque comme très grand dans certaines parties du canton, a précisé l'OFEV. De manière générale, ce dernier appelle la population à faire preuve de prudence avec les feux en plein air car la situation ne pourra s'améliorer qu'après de fortes précipitations. Les averses isolées ne suffiront pas à faire diminuer cette sécheresse printanière, selon l'OFEV.

ats/bkel/jzim

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Les lacs au plus bas

Les très faibles précipitations enregistrées depuis le début de l'année ont engendré des niveaux d'eau inhabituellement bas pour la saison.

Les lacs romands, notamment ceux du pied du Jura, et certains grands cours d'eau comme l'Aar sont particulièrement concernés.

Dimanche dernier, le niveau du lac de Bienne atteignait 429,02 mètres, soit 10 centimètres de moins que la valeur la plus basse mesurée jusqu'ici, le 3 avril 1993. La moyenne pluriannuelle du niveau du lac en avril est de 429,41 mètres.

La sécheresse se fait également ressentir dans le sous-sol, avec des niveaux bas des eaux souterraines et des débits de sources.

Par rapport à la saison, c'est particulièrement le cas des aquifères reliés à des cours d'eau dont le bassin d'alimentation se situe dans les Alpes, révèle le bulletin des eaux souterraines de l'OFEV.