Publié

Pourquoi on parle si peu du cancer du côlon?

Pourquoi on parle si peu du cancer du côlon ?
Pourquoi on parle si peu du cancer du côlon ? / Le Point J / 13 min. / le 12 mars 2024
"Mars bleu", c’est le mois de prévention dédiée au cancer du côlon. On en parle peu, voire pas du tout, pourtant ce cancer est le troisième plus fréquent en Suisse. Le Point J en discute avec Cyril Ducros, responsable du Secteur Programmes vaudois de dépistage du cancer à Unisanté.

"Le terme de côlon renvoie directement au gros intestin, qui, lui, est étroitement rattaché à la notion de selles. Donc le cancer du côlon, de ce fait, est tabou dans l'esprit de la population", analyse-t-il. Cependant, il est important de parler de cet organe qui est le site de développement du cancer colorectal, et ce de manière relativement fréquente.

"Il touche quatre personnes sur cent en moyenne dans la population suisse", précise Cyril Ducros. Ce cancer apparaît surtout après les 50 ans, "mais on peut hériter d'une génétique favorable et ça, c'est important de le savoir le plus jeune possible. Il faut poser des questions à la famille", détaille le spécialiste.

Le cancer du colon, c'est le cancer silencieux par excellence. Avant de se manifester, il va pouvoir se développer de très longues années

Cyril Ducros, responsable du Secteur Programmes vaudois de dépistage du cancer à Unisanté

Le colon a une paroi dont les cellules de sa surface peuvent, au fil de l'âge, se modifier. La première étape est la survenue d'une grosseur. "Il s'agit d'une accumulation de cellules qui restent bénignes pendant très longtemps."

Mais au fil des années, et ceci sur une dizaine d'années environ, un processus de cancérisation va s'installer. Et là, la maladie devient effectivement d'une gravité très importante, prévient Cyril Ducros. D'où l'importance du dépistage, via une coloscopie de dépistage ou un test de recherche de sang dans les selles.

Quels sont les facteurs de risque de développement du cancer colorectal? Quels sont les symptômes? Comment fonctionne le dépistage?

Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J

Publié