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Mathilde Mottet est élue à la coprésidence des Femmes socialistes

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Mathilde Mottet élue co-présidente des femmes socialistes / Forum / 4 min. / le 10 février 2024
La Valaisanne Mathilde Mottet est la nouvelle coprésidente des Femmes socialistes suisses. Aux côtés de Tamara Funiciello, elle veut mettre l'accent sur une meilleure prise en compte des combats politiques en faveur des luttes féministes.

A 28 ans, Mathilde Mottet, parlementaire communale de Monthey, succède à la conseillère nationale neuchâteloise Martine Docourt, qui se retire après six ans au poste de présidente. Les 170 membres réunies en assemblée à Zurich ont préféré la Valaisanne à la Vaudoise Laurie Willommet. Elle siégera aux côtés de la conseillère nationale bernoise Tamara Funiciello.

"Je remercie la confiance des membres, qui ont été présentes et qui m'ont aidée, ainsi que Laurie Willommet. Que la lutte continue!", s'est exprimée Mathilde Mottet au micro de Forum.

J'aimerais qu'ensemble nous fassions un pas de plus vers la chute du patriarcat

Mathilde Mottet

La nouvelle venue souhaite renforcer les Femmes socialistes en Suisse romande et créer un front féministe uni, a indiqué le parti dans un communiqué. "Dans cette coprésidence du PS Femmes, j'aimerais qu'ensemble nous fassions un pas de plus vers la chute du patriarcat", a-t-elle indiqué.

La nécessité des Femmes socialistes

Pour Mathilde Mottet, les Femmes socialistes occupent une place essentielle au sein du Parti socialiste. "Notre devoir vis-à-vis du PS est de le pousser à faire plus de politique féministe et à être réellement féministe. Dans les faits, c’est encore difficile de faire reconnaître ces enjeux", a-t-elle estimé.

"Les Femmes socialistes, c’est un lieu de lutte que j’aimerais encore renforcer, un endroit où l’on peut s’engager et se politiser alors qu’on ne le ferait pas forcément au PS", a-t-elle ajouté.

Notre devoir vis-à-vis du PS est de le pousser à faire plus de politique féministe et à être réellement féministe

Mathilde Mottet

"Aussi longtemps qu’il y aura 18% d’inégalité salariale, qu’il y aura deux femmes sur trois qui ont vécu des violences sexistes et sexuelles, que les femmes gagneront 43% de moins que les hommes quand on parle des retraites, on aura besoin des Femmes socialistes", a insisté Mathilde Mottet.

Une colère comme moteur

La Valaisanne s'est fait connaître notamment pour une action provocatrice. Le 1er août 2023, jour de fête nationale, elle avait publié sur Instagram une image d'elle faisant un doigt d'honneur au drapeau suisse. Ce geste lui avait valu des dizaines de messages d'insultes et de menaces.

"Je ne suis pas une provocatrice. J’ai une colère en moi. Et la colère que j’ai ressentie et exprimée lors du 1er août s'adressait à un système fondamentalement injuste, qui discrimine les personnes en fonction de leur origine. J’ai la même colère quand je pense au système patriarcal, un système qui hiérarchise les individus et qui opprime les femmes", a détaillé la nouvelle coprésidente.

"Le patriarcat s’exprime très concrètement dans la vie de tous les jours. Le 3 mars, on va voter sur la 13e rente AVS, par exemple. Aujourd’hui, les femmes obtiennent un tiers de rente en moins que les hommes et vivent dans la pauvreté. Il faut qu’on améliore les conditions de vie des retraitées", a pointé Mathilde Mottet.

Interview radio: Valentin Emery

Adaptation web: Raphaël Dubois avec ats

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