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Le conseiller national Nik Gugger s'est vu refuser l'entrée en Azerbaïdjan

Le conseiller national Nik Gugger s'est vu refuser l'entrée en Azerbaïdjan. [Keystone - Gaetan Bally]
Le conseiller national Nik Gugger s'est vu refuser l'entrée en Azerbaïdjan / Le Journal horaire / 33 sec. / le 4 février 2024
Envoyé en Azerbaïdjan comme observateur de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour l'élection présidentielle de mercredi, le conseiller national Nik Gugger (PEV/ZH) a été forcé de quitter Bakou à peine arrivé.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a été informé de l'incident - révélé par le SonntagsBlick - et va intervenir auprès des autorités concernées "par les canaux diplomatiques habituels", a-t-il confirmé dimanche.

La raison ayant amené Bakou à déclarer Nik Gugger, alias Niklaus-Samuel Gugger, persona non grata n'a pas été donnée à ce stade. Le député évangélique zurichois part du principe que cet événement est lié à son activité au Conseil de l'Europe. Il attend maintenant une réponse claire lors de la discussion avec l'ambassade d'Azerbaïdjan, prévue lundi.

Mandat de l'OSCE

A Bakou, Nik Gugger faisait partie d'une délégation mandatée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de rendre compte du déroulement de la présidentielle de mercredi dans le pays du Caucase.

Après avoir atterri dans la capitale, l'élu a été stoppé par la police à l'entrée réservée aux diplomates, tandis que les autres membres de la délégation ont été admis. Le député, cité dans l'hebdomadaire zurichois, a qualifié l'incident d'"atterrant et scandaleux".

Le parlementaire a été retenu durant trois heures à l'aéroport, avant que la police le renvoie dans un vol pour Istanbul, où son passeport lui a été restitué. Il était de retour à Zurich samedi en début d'après-midi.

Contexte international tendu

L'élection présidentielle anticipée de mercredi intervient dans un contexte international assez tendu pour l'Azerbaïdjan et son président Ilham Aliyev, après la reconquête du Haut-Karabakh qui a forcé 120'000 habitants de cette enclave à se réfugier en Arménie.

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Le 27 février dernier, Nik Gugger avait manifesté sur la Place fédérale à Berne en compagnie de sept autres conseillers nationaux. Ils avaient déployé une banderole exigeant de l'Azerbaïdjan qu'il cesse "le blocus du Haut-Karabakh" (habité par des Arméniens) et appelé à ce qu'il n'y ait "plus de génocide arménien".

ats/mera

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