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Avec les hivers plus doux, les tiques sont actives toute l'année

En raison d'hivers plus doux, les tiques sont désormais actives toute l'année. [DPA/Keystone]
Les tiques sont désormais actives toute l'année en raison du réchauffement climatique / La Matinale / 1 min. / le 21 février 2024
En raison d'hivers plus doux, les tiques sont désormais actives toute l'année. Des experts de l'Université de Hohenheim à Stuttgart (D) s'attendent cette année à de nombreux cas d'encéphalites à tiques.

En Suisse aussi, la situation reste tendue en ce qui concerne la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE), ou encéphalite à tiques, peut-on lire dans un communiqué de presse diffusé en préambule à un congrès spécialisé qui débute la semaine prochaine.

Les premières infections ont déjà eu lieu cette année, a rapporté Ute Mackenstedt, parasitologue à l'Université de Hohenheim: "Avec un délai de quatre semaines avant le diagnostic, l'infection doit avoir eu lieu en plein hiver. Les tiques n'ont donc plus de pause hivernale", dit-elle.

En outre, on observe désormais une accumulation de cas de MEVE tous les deux ans et non tous les trois ans comme par le passé. Il faut s'attendre à ce que cela se produise également en 2024.

Vers une augmentation des infections

Selon les experts, le nombre total d'infections par la MEVE a certes diminué l'année dernière en Allemagne comme en Suisse, mais il ne s'agit que d'une exception. L'évolution générale va clairement dans une autre direction.

"Les chiffres des infections sont toujours soumis à des fluctuations annuelles, mais la tendance à long terme est clairement à la hausse", a souligné Rainer Oehme, directeur de laboratoire à l'Office de la santé publique du Bade-Wurtemberg.

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La FSME est une méningite ou une encéphalite virale transmise par les morsures de tiques. Il existe un vaccin contre cette maladie. Les experts ont également mis en garde mardi contre le nombre élevé de cas non recensés, en se référant aux résultats d'une étude menée par des microbiologistes de l'Université de l'armée allemande à Munich.

Ceux-ci ont analysé le sang de donneurs à l'aide de nouvelles méthodes pour détecter les anticorps dus à des contaminations non diagnostiquées. Il en ressort que les infections dans la région étaient sept fois plus fréquentes que supposé.

ats/mac

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