Un dispositif de sécurité renforcé pour le Forum économique de Davos

Au total, 500 participants sont attendus dimanche en provenance de 90 pays pour participer à la conférence sur l'Ukraine, a indiqué le chef du dispositif de sécurité Walter Schlegel, commandant de la police grisonne, vendredi aux médias réunis à Davos. Les préparatifs en matière de sécurité ont commencé déjà le 2 janvier avec l'installation de 52 kilomètres de grillages autour de la station grisonne.

Les postes de contrôle seront mis en service dès dimanche sur les axes menant à Davos. En raison de la venue de nombreuses personnalités à protéger, dont les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, français Emmanuel Macron et israélien Isaac Herzog, les mesures de sécurité seront renforcées par rapport à l'an dernier.

Surcoûts de 9 millions de francs

La police est soutenue par environ 5000 membres de l'armée suisse, dont la moitié se trouvent sur place et l'autre moitié dans le reste du pays. Les coûts supplémentaires par rapport à 2023, en termes de sécurité, sont estimés à 9 millions de francs. Ils sont financés par la fondation du WEF, la Confédération, le canton des Grisons et les communes de Davos et de Klosters.

L'armée est elle responsable de la souveraineté aérienne. Les Forces aériennes effectuent des vols de surveillance et des transports en faveur des autorités cantonales grisonnes.

Des avions de combat armés patrouilleront en permanence, soutenus par des systèmes de défense sol-air, des radars additionnels, une surveillance renforcée de l'espace aérien et un service de police aérienne 24 heures sur 24 au-dessus de l'ensemble du territoire suisse. Le tout se fait en coopération avec les partenaires autrichiens et italiens.

Des menaces plus importantes

Depuis une vingtaine d'années, il a fallu barricader le WEF de plus en plus, les menaces s'étant accentuées. Les attentats du 11 septembre 2001 à New York et à Washington ont constitué un premier tournant en ce sens, celui perpétré contre Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris a renforcé la tendance, explique Walter Schlegel.

Les menaces d'attentats à l'explosif ou perpétrés avec des véhicules ont également augmenté. Des éléments en béton sont venus s'ajouter aux haies grillagées depuis quelques années.

ats/ther